« Debout ! » est l’intitulé de l’exposition de la collection du milliardaire François Pinault au Musée de Beaux-Arts de Rennes… C’est, dit-on, le blockbuster artistique de l’été. ..Et c’est une coproduction du ministère de la Culture et de la grande spéculation artistico-financière internationale.(…)
Grosse opération d’enfumage donc, et d’aliénation du bon peuple de gauche et de droite, pour son assujettissement à l’argent roi et au pouvoir bureaucratique. Terrorisation des populations par la Sainte alliance du sabre de la puissance financière avec le goupillon de la culture d’Etat , pour un décervelage généralisé ….
Le modèle d’analyse « lutte des classes », est ici dépassé, car on est dans l’étrange territoire de l’ « art contemporain »…Un espace de dérogation à toutes les lois et valeurs opérantes ailleurs…Un espace inédit de collusion structurante entre ultra-libéralisme et ultra-bureaucratisme, entre élitisme et démagogisme, entre fausse distinction et vraie vulgarité… Mais aussi, un espace tabou pour toute approche sociologique, au nom du « politiquement correct déni de réalité»…Tabou également pour les magazines humoristiques, qui n’osent y mettre les pieds, alors qu’il y aurait là une mine inépuisable de révélations gratinées et de sujets de salutaire hilarité.
Alors ça marche à fond ! On se lève tous pour Pinault comme pour Danone ! Au musée de Rennes, comme à la « Demeure du Chaos » de Lyon (180 000 visteurs par an), comme au MUCEM de Marseille avec l’ opportuniste récupérateur des misères du monde,(…)
Les médias sont au pas . Surtout pas de critique négative, pas d’analyse de fond de cette ignominie, de ses surdéterminations, du « comment ça marche » de cette gigantesque escroquerie où s’entremèlent fonctionnaires et actionnaires, dispositifs publics et intérêts privés, avec « Aillagon la magouille » (photo jointe où on le voit , faisant liaison entre la dame du privé et celle du public), virtuose du conflit d’intérêts, chef d’orchestre de cette nauséabonde embrouille parfumée d’art et de contemporanéité.
Surtout , chers collègues chroniqueurs d’art, ne faites pas de commentaires trop sincères, d’investigation journalistique trop poussée, d’information trop complète, d’analyse trop sociologique ! Vous, de la criticaille d’art parisienne ou provinciale, ne courrez surtout pas le risque de perdre vos maigres piges, d’être ringardisé et exclu des voyages et déjeuners de presse, de ne plus appartenir à cet entre-soi consanguinement dégénératif de la valetaille journaleuse prisonnière de l’énorme et terrifiant appareil médiatico- bureaucratico – financier….Parce que ça n’en vaut pas la peine et qu’il n’y a plus rien à faire !
Extraits wikipédia :
Spécullector
Le journaliste spécialiste de l’art contemporain, Jean-Gabriel Fredet, a classé François Pinault parmi les « specullectors » : néologisme résultant de la contraction de « spéculateur » et « collectionneur ». Il indique que François Pinault, outre les avantages fiscaux, utilise sa collection d’art « comme un portefeuille boursier » Sous couvert de philanthropie (et avec au passage de fortes subventions fiscales), ses expositions à Venise – et bientôt à la Bourse de Commerce de Paris– serviraient surtout à donner une exposition médiatique à ses propres œuvres titres financiers , avant de les revendre via la société Christie’s dont il est le propriétaire ….
À la Foire de Bâle
En 2006, François Pinault souhaitait pouvoir consulter les œuvres avant l’ouverture au public, pour acheter à l’avance les meilleures affaires : muni d’un faux badge de galeriste, il a donc visité la foire avant l’ouverture, avant de se faire repérer et exclure. Son ami galeriste, Emmanuel Perrotin, qui lui avait prêté son badge, a été interdit de foire pendant un an, tout en affirmant que « tout le monde pratique ce genre de technique »52.
À d’autres occasions, François Pinault se serait déguisé en manutentionnaire pour entrer dans les foires avant leur ouverture53.
Le « Tapie du bois » (1973-1988)
François Pinault fait fructifier sa fortune en spéculant sur le marché du sucre en 1974 , grâce à un tuyau de Roland Galada administrateur de Peugot et de Saint-Gobain qui le présentera ensuite à Jean Garnier. Il empoche 10 millions de francs pour une mise initiale de 300 00012.
Puis, au tournant des années 1980, François Pinault devient repreneur d’entreprises en difficulté, se faisant surnommer le « Tapie du bois », ou même le « dépouilleur d’épaves » .
Infractions fiscales et poursuites pénales
Suite à une nouvelle plainte de la Fédération des importateurs, François Pinault subit un important redressement fiscal en 1978, en raison de nombreux versements effectués sur des comptes off-shore basés dans des paradis fiscaux, ainsi que de pratiques de surfacturation. Le 28 décembre 1978, la Commissions des infraction sfiscale décide de poursuites pénales pour l’ensemble de ces infractions..
Le joli coup de la Chapelle Darblay
il prend en 1987 , 75 % du capital de la Chapelle d’Herblay , numéro un français du papier journal entreprise gérée par l’État depuis son dépôt de bilan en 1981, ce dernier y injectant 2,7 milliards de francs. Il revend la Chapelle Darblay dans la foulée à Pinault SA pour 450 millions de francs, empochant une plus-value de 110 millions à titre personnel. Pinault SA la revend en 1990 au groupe public finlandais Kymene pour 1,4 milliard de francs et réalise au passage une plus-value de 620 millions… François Pinault construit sa fortune pendant douze ans en rachetant des entreprises en dépôt de bilan pour le franc symbolique à la barre des tribunaux de commerce
Collusion aillagonesque d’intérêts privés – publics
L’exposition « Jeff Koons – Versailles », en 2008, a généré une polémique concernant le rôle de François Pinault et ses relations avec Jean-Jacques Aillagon, alors directeur du château de Versailles.
Cette exposition, dirigée par ce dernier, a notamment mis en avant trois des artistes que François Pinault collectionne. Possédant la majorité des œuvres exposées à cette occasion, il a bénéficié d’une visibilité et crédibilité très importante, et leur cote s’est trouvée favorisée.
De plus, le rôle de Jean-Jacques Aillagon est critiqué dans la mesure où c’est un proche de François Pinault. Après avoirété Ministre de la Culture, il a travaillé pour la Société Pallazio Grazzi SPA, à Venise ainsi que pour la société Pinault Collection. Puis, de retour dans le public, Jean-Jacques Aillagon dirige l’établissement public de Versailles, où il organise l’exposition de Koons. Il redevient alors salarié de François Pinault comme administrateur délégué du Palazzo Grazzi. Directeur de Pinault Collection alors que son chef de cabinet Martin Bethenot est Directeur général de la société Collection Pinault-Paris, société qui va gérer le futur musée de la Bourse de Paris, généreusement offerte par la Mairie de Paris
Affaire Pan Atlantic et Seabex Lumber
À la fin des années 1980 et jusqu’en 1992, François Pinault a mis en place un système de double facturation sur des sociétés offshore : Pan Atlantic (domiciliée à Manhattan) et Seabex (domiciliée à Londres)57. Celles-ci alimentaient un compte en Suisse permettant d’échapper au contrôle renforcé des changes mis en place par le gouvernement socialiste58 : « Pan Atlantic et Seabex fonctionnaient comme des sociétés écran. Leurs comptes ont été gérés sous de fausses identités et sous de fausses signatures, par des collaborateurs successifs de François Pinault. »59. En 2018, il possède selon le magazine américain Forbes, sa 3e fortune française et la 30e fortune mondiale, avec une fortune personnelle estimée à 27 milliards de dollars.