https://www.youtube.com/watch?v=ZVwwrnh9Drs
Voyage of Time, au fil de la vie propose, comme le singulier titre bilingue l’indique, une forme d’itinéraire dans le temps et l’espace proposé par le réalisateur Terence Malick. Le personnage, car c’en est un, avec une personnalité authentiquement excentrique, et des idées un peu bizarres, a décidé de poursuivre son parcours très personnel, en proposant des œuvres cinématographiques se rattachant de plus en plus nettement au genre du film expérimental. Par définition, il ne s’adresse qu’à une petite minorité de cinéphiles avertis ou obstinés. Terence Malick possède un talent exceptionnel, et rare, pour filmer de belles images. Elles sont ici, comme on pouvait s’y attendre, souvent superbes.
Le film navigue de l’infiniment grand, avec des images des galaxies, à l’infiniment petit, avec du zooplancton et du phytoplancton. Ces deux derniers sont à la base de la chaîne alimentaire marine, et sont donc indispensables à la vie en mer. Ils correspondraient à des formes primitives de vie composite. De très nombreux animaux, des baleines aux oiseaux sont projetés, en des plans courts, peut-être trop. On rencontre aussi des amphibiens de l’ère primaire et des dinosaures de l’ère secondaire ; il est étonnant, et dommage sur le plan pédagogique, qu’ils soient introduits sans aucune explication, entre des séquences avec des animaux contemporains.
Si Voyage of Time, au fil de la vie s’était contenté d’être silencieux, à l’exception des seuls bruits authentiques de la nature, et de présenter des merveilles de la nature passées et présentes, nous aurions salué un film expérimental réussi. Il y a toutefois deux problèmes majeurs : les plans avec des humains et la voix de commentaire. Des hommes sont mêlés à cette fresque, dont certains en grande souffrance, et d’autres pas du tout, ce qui fait confus et hors-sujet. Des hommes primitifs, nus comme des vers, marquent délibérément comme une forme de transition homme-animal, ce qui agace. Nous croyons l’homme distinct du règne animal, ce qui n’est visiblement pas le point de vue de Voyage of Time, au fil de la vie. La voix serait celle de la Fille de la Vie, qui invoque sa Mère ; au-delà du caractère confus, pour ne pas dire d’une féminisation douteuse délibérée de la Trinité, elle diffuse un message à tonalité nettement panthéiste. Cette perspective métaphysique, incompatible avec le christianisme, gâche le spectacle, y compris sur le plan esthétique – même si ce n’est évidemment pas là le plus grave.
Si Voyage of Time, au fil de la vie s’était contenté d’être silencieux, à l’exception des seuls bruits authentiques de la nature, et de présenter des merveilles de la nature passées et présentes, nous aurions salué un film expérimental réussi. Il y a toutefois deux problèmes majeurs : les plans avec des humains et la voix de commentaire. Des hommes sont mêlés à cette fresque, dont certains en grande souffrance, et d’autres pas du tout, ce qui fait confus et hors-sujet. Des hommes primitifs, nus comme des vers, marquent délibérément comme une forme de transition homme-animal, ce qui agace. Nous croyons l’homme distinct du règne animal, ce qui n’est visiblement pas le point de vue de Voyage of Time, au fil de la vie. La voix serait celle de la Fille de la Vie, qui invoque sa Mère ; au-delà du caractère confus, pour ne pas dire d’une féminisation douteuse délibérée de la Trinité, elle diffuse un message à tonalité nettement panthéiste. Cette perspective métaphysique, incompatible avec le christianisme, gâche le spectacle, y compris sur le plan esthétique – même si ce n’est évidemment pas là le plus grave.