Le chef Macron, premier président à ne pas avoir fait son service militaire! (Vidéo)

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Emmanuel Macron n’a pas fait son service national. Né le 21 décembre 1977, il est  le premier chef des armées de la Ve République sans aucune expérience militaire. Et l’on vient de s’en apercevoir…

Emmanuel Macron appartient pourtant aux toutes dernières classes d’âge encore soumises à l’obligation de la conscription, puisque celle-ci a été suspendue, en 1996, pour « tous les Français nés après le 31 décembre 1978 ». En pratique, seule une poignée de jeunes nés en 1977 ont réellement été incorporés, à la fin de la période de transition vers l’armée professionnelle. Les derniers appelés (pas plus de 4380…) ont quitté leur caserne en novembre 2001.

Emmanuel Macron aurait toutefois pu se porter volontaire, au cours de ses études et avant d’intégrer l’ENA en 2002. Il ne pensait sans doute pas alors que, quinze ans plus tard, il serait le chef des armées…

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 Monsieur Macron ne connaît pas son métier.

Monsieur Macron s’est sans doute trompé de rôle et, comme beaucoup de jeunes trop vite arrivés, il s’imagine détenir un pouvoir qu’il n’a pas. Il joue avec la France, dont il a pris la tête à la suite d’une véritable opération médiatico-bancaire. Il se gargarise de l’expression Chef des Armées. Malheureusement son attitude et ses propos démontrent qu’il n’en a pas compris le sens.

L’Armée est en effet un domaine d’exception. Elle ne peut être considérée comme les autres rouages ou administrations de l’Etat. Elle est la nation en armes et ceux qui y servent ont le privilège de tuer légalement et l’honneur de risquer leur propre vie pour l’indépendance du pays, la liberté et la sécurité de leurs concitoyens. Pour ces raisons, les militaires ne sont pas des fonctionnaires. Leur statut est autre, même s’il s’en rapproche. Le président de la République est donc, de manière bien différenciée, d’une part, chef de l’État et d’autre part chef des Armées.

Dans le cadre de cette fonction, sans doute la plus haute qu’il ait, le président est donc responsable  de la sécurité globale de la nation et, in-fine, de l’accomplissement des missions des Armées. Il se doit, en toute logique, de s’appuyer sur les compétences de ceux qui savent véritablement les risques que court le pays et les moyens nécessaires pour le défendre face aux menaces ou aux agressions.

Dans ce contexte les chefs d’état-major d’armées et, surtout le chef d’état-major des Armées doivent (verbe « devoir ») exprimer les besoins des forces et expliquer au « chef des Armées » les impératifs, les contraintes, les risques et les obligations qui pèsent sur les forces.

Le général de Villiers devant la commission de la Défense de l’Assemblée n’a fait que dire la vérité. Les moyens ne sont plus en adéquation avec les missions. Il était en conformité avec sa fonction.

En revanche le président a outrepassé ses droits. Sans le vouloir, espérons-le, il a trahi sa mission suprême en donnant raison à des comptables totalement ignares s’agissant des questions régaliennes de sécurité nationale ou trop investis dans l’internationalisme bruxellois.

Pire, monsieur Macron, a osé traiter le chef d’état-major des Armées, sur un ton totalement inapproprié, voire insultant. Je ne sais quelle image il a du fonctionnement des armées, mais hier comme aujourd’hui, le chef, avant de prendre une décision, s’informe, discute puis décide. Le respect des avis des subordonnés et la confiance dans leur compétence sont les principes sur lesquels repose l’efficacité. Même le jeune sous-officier apprend à travailler avec ses hommes et à les respecter. Le « garde-à-vous » est réservé à l’ordre serré, action collective de démonstration de cohésion. Que je sache, nous ne sommes pas dans cette configuration, ou alors monsieur Macron s’inspire de Courteline.

 

Général (2s) Henri Roure – ASAF

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