Le styliste du Vatican!

Un de nos correspondants italiens, intrigué par la qualité discrète mais de facture plus que somptueuse des vêtements sacrés du pape François, a mené son enquête à propos de leur provenance. Il a découvert que le fournisseur pontifical était un établissement de grand renom : Lavs Vesti Sacre, dirigé par Filippo Sorcinelli, en Romagne, à Santarcangelo Di Romagna. Il a rendu visite à Filippo Sorcinelli. Dans son magasin était exposée une mitre splendide, dont il était dit complaisamment par les employés qu’elle avait été commandée par le pape François. Mais, il leur était absolument interdit d’en dire le prix. Filippo Sorcinelli, 40 ans, est de ces artistes contemporains qui sont aussi très présents dans le monde ecclésiastique huppé, ce qui ne se voit qu’en Italie. Athlétique, vêtu de noir, végétarien, pratiquant la culture physique de manière intense, il porte des coiffures excentriques et des tatouages de luxe. Il vit en compagnie de son chat préféré, Dexter. Il a collaboré avec des studios d’artistes contemporains, organisé des mostre d’arte en Italie et dans toute l’Europe. Il est aussi musicien, et a, comme il se doit, fréquenté l’Institut Pontifical de Musique Sacrée à Rome. Cet artiste pose dans des tenues assez excentriques. Il a même créé un atelier de parfums hauts de gamme.

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C’est en 2001, qu’il a fondé les Lavs Atelier pour l’étude, la conception et la réalisation de vêtements sacrés, de meubles et d’accessoires liturgiques. Des commandes pontificales lui ont été passées sous Benoît XVI par le Bureau des Célébrations liturgiques pontificales. Mais comme le vestiaire bénédictin ne convenait pas à François, il l’a fait renouveler à son goût par Sorcinelli, dans un style plus “Santa Marta”. Pour chaque commande, l’atelier présente à son client pontifical au moins trois projets, avec dessins et échantillons de matériaux, qui sont examinés par Mgr Marini et présentés au Pape. Filippo Sorcinelli définit sa production comme « Une production inspirée principalement les formes et l’ancienne tradition de l’Église, mais revisitées à la lumière du Concile Vatican II et de la réforme liturgique ». Il y en a donc pour tous les goûts. Mais pas vraiment pour toutes les bourses. Car notre ami enquêteur a réussi – nous ne voulons pas savoir comment – à obtenir le prix de la mitre du Pape : elle coûte 3 900 €.

Vini Ganimara – Riposte catholique

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