Emmanuel Macron avait déclaré le 31 décembre : “Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour le pays”. Génération Identitaire l’a pris au mot et subit en conséquence une censure politique :
Le 14 mai dernier, par un courrier, Romain Espino en a appelé au président de la République après la censure dont Génération identitaire a été l’objet sur les réseaux sociaux : des proches d’Emmanuel Macron se vantent d’y avoir participé…
Romain Espino espère une réponse, et même un entretien. Il s’en explique au micro de Boulevard Voltaire.
Le 14 mai dernier, vous avez envoyé un courrier à Emmanuel Macron relatif à la fermeture de vos pages et autres groupes sur les réseaux sociaux. Pourquoi avez-vous interpellé le président de la République ?
J’ai adressé un courrier au président de la République afin de l’interpeller sur deux choses.
La première est liée à la censure que nous avons subie sur les réseaux sociaux. C’est une censure de masse. L’ensemble des pages de Génération identitaire ont été fermées et les comptes personnels des militants ont été suspendus. C’est une vraie tentative de muselage de l’opposition. Des personnes proches d’Emmanuel Macron revendiquent d’avoir participé à cette censure. Ce n’est évidemment pas acceptable. C’est d’ailleurs amusant de voir que ce genre de méthodes vient du côté de personnes qui parlent de démocratie et de liberté d’expression à longueur d’année.
La seconde chose était de lui demander un entretien pour lui parler de la situation de l’immigration, qui est notre premier combat.
Pensez-vous recevoir une réponse à cette lettre ?
Tout est possible. Il est possible que nous recevions une réponse. Nous avons su montrer par notre action que nous étions capables d’actions d’envergure. Si des instances étatiques participent au muselage de l’opposition que nous représentons, c’est que nous rencontrons un certain écho. Il est donc possible que nous ayons un retour ou une possibilité d’échange.
Est-ce que la suppression de vos pages sur les réseaux sociaux est une censure définitive ?
Du côté de Facebook, au niveau technique, je ne sais pas vraiment comment cela se passe. En revanche, de notre côté, en termes d’accès, c’est carrément supprimé. Les gens ne peuvent pas avoir accès aux pages. Nous ne pouvons récupérer aucun des éléments qui étaient présents sur ces pages.
Beaucoup d’internautes ont relevé une certaine complaisance vis-à-vis de groupes plutôt classés à l’extrême gauche, par rapport à Génération identitaire. Qu’en pensez-vous ?
Nous voyons, en effet, que tous les moyens sont mis en place pour nous empêcher de nous exprimer. La grande différence est que nos méthodes sont pacifiques. Elles respectent la loi et elles emportent le soutien d’une majorité de Français. Cela dérange, fait peur et fait que l’on s’attaque plus facilement à nous plutôt qu’à des casseurs de gauche qui dégradent du mobilier urbain.
Sur les comptes de vos militants, nous avons pu suivre certaines actions en cours. Avez-vous encore des militants au col de l’Échelle ?
Oui, nous avons encore des militants là-bas. La deuxième phase de l’opération consistait à effectuer des patrouilles à l’aide d’équipes de surveillance mobiles. Nous en sommes actuellement à la troisième phase de l’opération.
Il s’agit désormais de réaliser un travail d’investigation à la manière de journalistes. Cette opération permet d’étudier le mode de fonctionnement des associations pro-immigration clandestine présentes sur place. Nous souhaitons surveiller leurs méthodes afin d’enrailler le mécanisme.
Considérez-vous que les journalistes ne font pas suffisamment bien leur travail ?
Les journalistes ne font pas ce travail. Cela nous semble important de faire des investigations, car si certains clandestins souhaitent passer, il y a aussi des associations qui servent de pompes aspirantes et qui donnent une ampleur assez importante à ce phénomène. Il nous paraît important d’agir contre ces associations qui, par ailleurs, reçoivent parfois des subventions publiques.
Boulevard Voltaire