Toujours à la recherche du dernier snobisme culinaire du moment, je viens de tomber dans la liste des ingrédients d’une recette de salade pour foodistas sur un quart de fruit du dragon… auquel s’ajoutaient des fleurs et autres gourmandises à la mode du moment, le tout arrosé, entre autres, d’huile de chanvre. Considérant qu’il me fallait vous épargner les détails de ce “met”, je suis partie à la recherche du pitaya.
Le pitaya, appelé aussi fruit du dragon, est un fruit exotique produit par un grand cactus épiphyte, liane très ramifiée, qui peut atteindre 4 m de long et de large. Avant de fructifier, ce cactus fleurit uniquement à la nuit tombée : une grosse fleur blanche s’épanouit mais sa durée est éphémère puisqu’elle ne tient pas la journée qui suit. Elle mesure jusqu’à 30 cm de diamètre et dégage un parfum vanillé. La fécondation des fleurs se fait grâce aux chauve-souris, et si ces petits animaux ne sont pas présents, la pollinisation devra se faire à la main avec un pinceau, mais les variétés sont auto-incompatibles.
Le fruit de couleur rose, le pitaya, est écailleux, il mesure environ 10 cm et pèse environ 350 gr. A l’intérieur sa chair est blanche ou rouge avec plein de petits pépins noirs comme dans le kiwi. Il est peu calorique (25 kcal/100 g), très rafraichissant, riche en vitamines et en antioxydants. On lui prête également des vertus digestives et laxatives.
Depuis quelques années, la production de pitaya se développe de plus en plus dans des pays tels que le Viêt Nam, Israël (sous serres car cette cactacée ne supporte pas le plein soleil), le Guatemala, l’Australie ou, pour ce qui est de la République française, sur l’île de la Réunion, en Guadeloupe, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie.
Le piraya s’achète chez les marchands de produits exotiques et son prix tourne autour de 15 euros le kilo.