Des marchands de tapis, d’abord. Ils viennent de nulle part et ne vont nulle part. Ils n’ont aucune morale, aucune cohérence idéologique, aucune conscience du passé et aucune vision de l’avenir. Ils n’ont pas d’histoire, pas de traditions. Ils n’appartiennent à aucun peuple, aucun mouvement, aucune famille. Ils ne vivent que l’instant présent. Celui du marchandage, du deal, du bénéfice immédiat. Ils sont là, plantés au cœur du bazar, inamovibles derrière leurs bancs. Ils crient fort, s’échangent les places, les faveurs, les promesses. Ils ne sont mus par rien d’autre que leur exécrable petit intérêt. Qu’importe le futur de nos enfants. Qu’importe la France. Qu’importe la civilisation européenne. La France n’existe pas, elle n’a pas de culture, elle n’a que des fautes à se faire pardonner. La civilisation européenne n’existe pas. L’Europe, ce n’est pas une civilisation, c’est un marché. Il n’y a pas de cultures, de peuples, de régions.
Tout est interchangeable. Nous sommes tous interchangeables. Surtout eux, d’ailleurs. On place Sarkozy. Les gens râlent ? On le remplace par Hollande. Ils continuent de râler ? On fait sauter le fusible Hollande et on met Macron. Il a besoin d’une majorité ? On prend tous les seconds couteaux de droite, tous les seconds couteaux socialistes, tous les seconds couteaux du centre (de toute façon, au centre, il n’y a que des seconds couteaux) et on construit une grande majorité interchangeable. Un marchand de tapis en vaut un autre.
Des marchands de sommeil, ensuite.
Faites dodo, braves gens. Vous n’avez qu’à donner au « Système » une belle Assemblée nationale interchangeable et déresponsabilisée pour que tout puisse continuer comme vous le voulez. La vague migratoire ne va pas s’arrêter (+29,3 % de débarquements en Italie par rapport au 1er trimestre 2016), les pères de famille continueront à se faire poignarder pour une cigarette, les femmes à se faire agresser dans les rues, les enfants à se faire racketter au collège, les vieux à se faire cambrioler, les chômeurs à déprimer. Et n’oubliez pas d’allumer une bougie au prochain attentat !