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Pour Macron, la société française « doit changer et être plus ouverte ». Plus ouverte à quoi? À l’islam, bien sûr.
Le 20 avril 2017, après qu’un terroriste islamiste ait assassiné un policier et blessé deux autres à Paris, sur les Champs Elysées, Macron a déclaré : « Je ne vais pas inventer un programme de lutte contre le terrorisme en une nuit ». Après deux ans d’attentats terroristes ininterrompus sur le territoire français, le candidat à la présidence de la République considère les problèmes de sécurité du pays comme quantité négligeable.
L’« affaire Mohamed Saou » est exemplaire du peu de cas que fait Emmanuel Macron de l’islamisme. Le 6 avril, en pleine campagne présidentielle, Barbara Lefebvre, professeur et auteur de livres sur l’islamisme, a révélé au public de L’Emission Politique (France 2), la présence d’un islamiste notoire, Mohamed Saou, dans l’équipe de campagne de Macron. Ce responsable départemental du mouvement « En Marche » avait tweeté « Je n’ai jamais été et je ne serai jamais Charlie » en septembre 2016. Un an plus tôt, il partageait un message Facebook de Marwan Muhammad, le directeur du controversé Comité contre l’islamophobie en France(CCIF).
Sentant venir un scandale potentiel, Macron a demandé à Saou de renoncer à ses fonctions dans l’organisation d’En Marche. Mais le 14 avril, invité à Beur FM, une station de radio française musulmane, Macron croyant être hors antenne, a été surpris à déclarer : « Non, mais il a fait un ou deux truc un peu plus radicaux, c’est ça qui est compliqué. Mais à côté de ça, c’est un type très bien, Mohamed. Et c’est pour ça que je ne l’ai pas viré ».
Un type très bien en effet puisqu’il avait pour fonction de rallier les voix musulmanes de son département à Emmanuel Macron.
Saou est-il un cas isolé ? Bien sûr que non. Le 28 avril, Mohamed Louizi, auteur du livre Pourquoi j’ai quitté les Frères Musulmans, a publié sur Facebook un article détaillé en noms, dates et photos, accusant Macron d’être un « l’otage du vote islamiste ». Republié par Dreuz, un site chrétien anti-islamiste, l’article de Louizi développait l’idée que le mouvement En Marche était largement infiltré par les Frères musulmans. Il sera intéressant de compter combien d’entre eux seront candidats du mouvement de Macron aux prochaines élections législatives.