Par Charles Chaleyat
Depuis quelques temps, des pyramides apparaissent un peu partout… Dans l’Antarctique, des formes pyramidales “se manifestent” sur des photos aériennes et attendent la fonte de la calotte de glace…
En Indonésie, une montagne aux proportions très régulières à Garut (Java Ouest) attend des fouilles… mais il semble aux géologues indonésiens qu’elle soit naturelle et d’origine volcanique… En Bosnie, une colline pyramidale a été attribuée, sans preuves pour le moment, à une civilisation européenne très ancienne… Quoique toujours en attente de confirmations, quant à leurs origines humaines, on nous assure que ces pyramides bouleverseront l’histoire officielle. On consolide ce point en citant des noms de professeurs inconnus, appartenant à des institutions plus inconnues encore et l’on accuse les institutions officielles de rétention d’information, de fuite devant « l’évidence ». On semble reprocher au monde scientifique ses réticences, tout en voulant comme tout le monde, avoir recours aux verdicts des sciences concernées : géologie, physique nucléaire, archéologie…
En bref, le discours est le plus souvent ambigu, mélangeant observations non vérifiées et hypothèses, déductions aventurières et affirmations. C’est la rançon du genre…
C’est que ces annonces ouvrent immédiatement chez nombre d’entre nous les portes du rêve, bien plus agréable que la dure réalité impliquant de longues recherches, des investissements, des hommes (donc de l’argent) et parfois même, se refusent à confirmer ou infirmer les hypothèses.
Nombre d’entre nous pense qu’il y a des « choses à découvrir », cachées dans le réel et que seuls des “génies” peuvent les découvrir comme on déterre un trésor… Cette conception est fausse : le réel – au-delà des faits avérés – est construit à la fois et pareillement par la connaissance quotidienne et par la connaissance scientifique, celle-ci impliquant de plus, instruments, expérimentations, vérifications (quand c’est possible), conduisant à des faits plus durs que ceux valables pour la connaissance ordinaire. Tant qu’une telle construction ‘tient’ par rapport aux besoins, elle apparait comme ‘naturelle’, jusqu’à ce qu’une nouvelle construction meilleure naisse et s’impose car expliquant mieux l’ensemble des phénomènes observés. Ainsi la réalité physique est-elle mieux décrite par la théorie de la relativité que par la théorie de Newton… qui fut meilleure que la « théorie » précédente…