Par Charles Chaleyat
Sans conteste, l’un des plus sympathiques et étonnant animal de la savane africaine est le zèbre !
Né en Amérique (Equus sellardsi), il en a disparu après avoir émigré en Asie, Afrique et Europe, pour ne subsister finalement que dans les savanes sahéliennes, laissant les déserts aux ânes et les zones tempérées aux chevaux.
Comment oser se parer d’un tel costume dans un paysage où – le plus souvent – les ocres, bistres et jaunes jouent avec les couleurs fauve ? De plus, selon les chercheurs de l’Université de Princeton, elles sont aussi uniques pour chaque animal que les empreintes digitales pour les hommes !
Nous irions jusqu’à dire que c’est de la provocation envers les lions qui les chassent assidument, mais pas toujours avec succès, tant le zèbre court .. comme un zèbre… très longtemps et parfois même, se défend sabots en l’air avec des ruades plus meurtrières que celles des chevaux.
Selon des chercheurs hongrois, expérimentant les couleurs sur des taons en Europe, la robe des zèbres les protègerait en fait des piqûres d’insectes. Cette hypothèse, déjà avancée en 1970, serait donc valable, ce que confirme la correspondance géographique des zones à glossines (mouche tsé tsé) vecteurs de la trypanosomiase animale avec les aires de répartition des zèbres.
Sans doute parce que ce type de pelage est celui qui polarise le moins la lumière naturelle, le noir étant celui qui la polarise le plus. Or les insectes sont instinctivement attirés par la lumière polarisée, c’est-à-dire réfléchie par une surface, de sorte que l’onde lumineuse, naturellement désorganisée, adopte une direction privilégiée. Une caractéristique que l’oeil humain ne sait pas percevoir cependant, qui est utilisée par les taons (et d’autres insectes), afin de détecter les points d’eau indispensables à la ponte, au développement des larves et donc à la survie de l’espèce.
En conclusion : pour se protéger des insectes piqueurs affichons un look zébré !