Sur les ailes du monde, Audubon de Royer et Grolleau

1820, sur la Mississippi River. John James Audubon, son assistant et son guide indien remontent la rivière sur une barque. Le but de leur long voyage ? Le recensement de tous les oiseaux d’Amérique, rien de moins. John James (né Jean-Jacques à Saint-Domingue 35 ans plus tôt) est un passionné d’ornithologie, après une courte et peu convaincante carrière dans les affaires, il se met en tête de dessiner l’ensemble de la faune avicole de son pays d’adoption. 0d59701b3474225fca5563e015965886-1455523861-1

(…) Un peu oublié aujourd’hui, Audubon est considéré autant comme un artiste que comme un ornithologue. Son côté artiste lui valant d’être snobé par les sociétés savantes de son époque, il aura bien des difficultés à publier les 495 planches de son Birds of America, que les imprimeurs de l’époque mettront 12 ans à réaliser tant la finesse des dessins représentait une difficulté difficilement surmontable. Racontant sa vie, il en enjolivera une partie, usant de divers patronymes comme Fougère ou Laforet. Reste tout de même un immense artiste dont toutefois les méthodes feraient bondir les écologistes d’aujourd’hui. On notera pour l’anecdote que l’un des 4 exemplaires encore complet du livre a été adjugé pour environ 10 millions de dollar en 2010.

Remarquable évocation biographique due à Fabien Grolleau pour le scénario et Jérémie Royer pour le dessin et les couleurs, l’album ramène à la lumière l’œuvre du Français le plus connu d’Amérique après La Fayette.

Sur les ailes du monde, Audubon par Royer et Grolleau chez Dargaud (feuilleter l’album).

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