Avec Edmond Simeoni, mort à Ajaccio (Corse-du-Sud) vendredi 14 décembre, à l’âge de 84 ans, disparaît la figure politique corse la plus marquante des cinquante dernières années, à la fois père fondateur du nationalisme insulaire, militant écologiste avant l’heure et conscience parfois controversée d’un courant d’idées traversé par de profondes lignes de fracture.
Ce reportage de François Enderlin, du 24 mars 1983, présente les spécificités et revendications corses avec des témoignages des nationalistes Edmond Simeoni et Alain Orsini. Pétris de contradictions et de héros, comme tous les peuples, les Corses cherchent la juste distance avec la métropole qui les a colonisés, mais « il est difficile d’être à la fois témoin et acteur de son temps, parce que l’acteur est impatient ».