Dans la galaxie des média du réel, Boulevard Voltaire n’est pas le moins en pointe pour alerter se*s lecteurs sur l’inexorable avancée du Grand remplacement et ses conséquences, notamment civilisationnelles. D’ailleurs, l’intérêt porté à ces questions dépend davantage d’une profuse actualité obstinément et délibérément occultée par les média « mainstream », que de choix éditoriaux qui seraient orientés ou connotés, comme ceux-ci se complaisent à le répandre à longueur d’ondes ou d’antennes.
Les faits étant farouchement têtus, c’est tout l’honneur des chroniqueurs, éditorialistes, billettistes et reporters luttant contre la « mésinformation », selon le vocable forgé par Vladimir Volkoff, que de s’en tenir à ces mêmes faits, souvent affligeants, arborant bien plus le funeste visage de la Fée Carabosse que celui, plus avenant, de la Fée Clochette.
Derechef, l’on ne pourra donc passer sous silence ce courageux acte de dhimmitude transalpine par lequel le chapelain du cimetière municipal de la cité lombarde de Crémone y a refusé l’installation, comme à l’accoutumée (depuis 2010), d’une crèche de la Nativité à l’entrée du cimetière de la ville.
La défroque est consommée lorsque notre curaillon argue de ce qu’« un petit (sic !) coin du cimetière [étant] réservé aux tombes musulmanes, un berceau placé à leur vue peut être vu comme un manque de respect pour les fidèles d’autres religions, nuire à la sensibilité des musulmans, ainsi que les Indiens et même les athées ». Tant qu’on y est, ajoutons-y les Témoins de Jéhovah, l’Eglise des saints des Derniers Jours, voire l’amicale philanthropique des anciens adorateurs du Mandarom…
Don Sante Braggiè – ainsi se prénomme ce couard serviteur patenté de notre sainte Mère l’Église – n’hésite pas à associer à sa veulerie les employés de la municipalité, en sous-effectifs, qui, « entre autres choses, sont occupés avec de nombreux crémations » et, paraît-il, guère convaincus par « berceau placé dans un endroit comme cela ». (Corriere della Serra, 9 décembre)
Le prédécesseur de Braggiè, Don Oreste Mori, s’en étrangle d’indignation : « nous ne pouvons pas abandonner notre culture et nos traditions, ce serait une faiblesse impardonnable.
Nous sommes, au moins pour l’instant, en Italie, pas en Arabie Saoudite ».
Se voulant néanmoins conciliant avec les habitants, un tantinet remontés devant cette apostasie, l’ecclésiastique a tenté de cacher ces saints que l’on ne saurait voir. Ainsi, a-t-il assuré que « la scène de la Nativité sera transportée à l’intérieur de la petite chapelle de Notre-Dame des Douleurs » située à l’arrière du cimetière.
A l’heure où ces lignes sont écrites, une rapide recension de la Toile permet de se rendre compte que, hormis FDesouche et quelques rares sites identitaires, aucun titre de la prétendue « grande presse » nationale n’a repris cette information, au point que Google a pu masquer l’onglet « Actualité », faute de référencements suffisants !
Un non-évènement, semble-t-il, qui, pour anecdotique qu’il soit, porte, nonobstant, témoignage d’une révolution silencieuse sous nos yeux grands fermés. Dans sa préface à l’ouvrage de Bat Ye’or, Le dhimmi : juifs et chrétiens sous l’islam (1985), Jacques Ellul rappelait que « le dhimmi […] n’est pas du tout le résultat d’un hasard historique, c’est ce qui doit être, du point de vue religieux et du point de vue de la conception musulmane du monde. C’est-à-dire, c’est l’expression de la conception totale, permanente, fondée théologiquement de la relation entre l’islam et le non-islam. » Que les politiques ne veuillent pas le comprendre est une erreur. Que l’Église catholique leur emboîte le pas dans la naïveté œcuménique est une faute. Elle se paiera.