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L’engin est imposant et pour cause : c’est une véritable usine. Donnez-lui à manger suffisamment de papier à recycler et il pourra sortir jusqu’à 14 feuilles A4 par minute. Le format de sortie peut également être configuré et vous pourrez jouer les alchimistes en transformant vos post-it en beau papier cartonné pour vos cartes de visite. Le communiqué de presse annonce même qu’il est possible de créer du… papier parfumé.
À l’intérieur, le processus de transformation se fait en trois étapes qui ne nécessitent presque pas d’eau, tout juste assez pour garder le niveau d’humidité minimal requis pour la manipulation — suffisamment peu pour qu’Epson annonce avoir utilisé pour la première fois un processus de conversion sec. D’abord, l’ogre transforme le papier à recycler en fibres, de longs filaments qui vont être travaillés à la deuxième étape pour leur ajouter une couleur particulière ou une propriété (résistance, brillance…) grâce à des substances chimiques. Enfin, ces fibres augmentées vont être pressées pour être transformées en feuilles de papier.
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L’avantage écologique d’un tel engin n’est pourtant pas immédiatement perceptible. Epson avance que son outil n’utilise pas d’eau et qu’un bureau qui s’en équipe pourra demander aux camions de la ville qui s’occupent de la collecte du papier de ne plus passer, réduisant ainsi le CO2 qu’ils émettent. D’un autre côté, vu l’engin et dans la mesure où notre électricité est encore loin d’être entièrement issue des énergies renouvelables, on peut se demander combien il va consommer, quelles substances il va utiliser pour créer son papier ou comment il se débarrasse de l’encre qu’il enlève des feuilles.
La production industrielle du PaperLab devrait commencer début 2016 et d’ici là, un prototype sera exposé à Tokyo à partir du 10 décembre : l’occasion, peut-être, de poser à Epson toutes ces questions.