Dans une intervention télévisée, Beata Szydło, le premier ministre polonais, a ainsi répondu hier aux détracteurs de la majorité issue des élections du 25 octobre dernier. Des détracteurs qui crient aujourd’hui au coup d’Etat contre la Cour constitutionnelle polonaise après que la Diète a annulé 5 nominations votées par anticipation par la majorité précédente qui voulait ainsi verrouiller la Cour avec des juges qui lui auraient été favorables. Début octobre, lors de ce coup d’Etat sur la Cour constitutionnelle polonaise par la majorité PO-PSL des amis de l’actuel président du Conseil européen Donald Tusk, les grands médias polonais, aux mains de groupes étrangers, et les eurocrates de Bruxelles étaient restés silencieux. Aujourd’hui, après le président du Parlement européen Martin Schulz qui a accusé le gouvernement PiS de coup d’Etat et qui promet que le PE va se saisir de la question, c’était hier le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg qui affirmait que l’UE a non seulement le droit, mais aussi le devoir de s’ingérer dans les affaires polonaises.
Les mêmes causes étant à l’origine des mêmes effets, on reconnaît là la mobilisation de 2010 face à la Hongrie quand le gouvernement Fidesz fraîchement élu avait mis en place des taxes spéciales sur les banques et les grandes surfaces, deux secteurs aux mains de groupes étrangers. Le PiS polonais a lui aussi l’intention de taxer plus fortement les secteurs de la banque et de la grande distribution, et ce de manière a empêcher les grands groupes étrangers de masquer leurs bénéfices en les transférant vers des pays où le fisc est plus clément.
Ceci explique la hargne qui se déploie aujourd’hui dans les milieux bruxellois à l’égard de la Pologne, et aussi l’agressivité des médias allemands vis-à-vis du PiS polonais, car avec les élections du 25 octobre l’Allemagne a perdu un vassal et ses entreprises très présentes en Pologne vont devoir y payer plus d’impôts. Les médias allemands s’étaient déjà distingués par leur agressivité et leurs informations mensongères vis-à-vis du Fidesz hongrois. Mais même les médias français n’étaient pas en reste.
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