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Les remous suscités par la sortie du livre d’entretiens de François Hollande avec deux journalistes du Monde dépassent les frontières de l’Hexagone. La presse étrangère jette un regard incrédule, mais impitoyable, sur les confessions du président.
“Quel diable s’est emparé de François Hollande pour qu’il affirme des choses qui réduisent radicalement ses chances, déjà très modestes, [d’être réélu président] ?”, s’interroge, incrédule, le Handelsblatt.
Les affirmations du président auraient pu sortir de la bouche “de son pire ennemi – ou de celle d’un chansonnier. Les conservateurs n’auraient pas pu rêver mieux”, estime le quotidien économique allemand pour qui le chef de l’État français “court à sa perte”.
En Espagne, le pure player libéral El Confidencial rappelle les règles élémentaires de la conversation avec des journalistes : “Ce qui se dit entre une bouteille et une assiette de saucisson partagées avec deux professionnels convertis en confidents devrait toujours être ‘off the record’ et ne pas devenir, comme cela semble être le cas, ‘on the rocks’.” Alors, bien sûr, “personne ne comprend le président. Ses collègues sont consternés, ses éventuels alliés politiques humiliés, la droite se réjouit.”(…)
La Vanguardia compare l’ouvrage à une “compilation suicidaire” dans laquelle le président de la République fait figure de “ridicule commentateur de lui-même”.(…)
“L’image qui ressort de la lecture de ce pavé insignifiant de 661 pages n’est pas celle du courage, c’est celle de la stupidité”, fusille le quotidien conservateur catalan. “On a dit de Sarkozy qu’il avait désacralisé la fonction présidentielle, qu’il l’avait vulgarisée avec sa gesticulation permanente et son exhibitionnisme berlusconien. Hollande, un homme honnête et personnellement sympathique, a continué ce travail de désacralisation en ajoutant la banalité de son inconsistance au discrédit institutionnel.”
Enfin, pour le quotidien russe en ligne proche du Kremlin Vzgliad, le livre “présente au monde un tout autre visage du président de la France : non pas l’euro-socialiste progressiste et politiquement correct qui se bat pour la liberté des minorités opprimées, mais un petit bourgeois ordinaire bardé de la panoplie complète des stéréotypes xénophobes et racistes”.