Il y a 220 ans, Marie-Antoinette, Reine de France, écrivait sa dernière lettre

“Ce 16 octobre, à quatre heures et demie du matin (8 heures avant son exécution, ndlr).

C’est à vous, ma soeur, que j’écris pour la dernière fois. Je viens d’être condamnée, non pas à une mort honteuse – elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente j’espère montrer la même fermeté que lui dans ses derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien. J’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants. Vous savez que je n’existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre soeur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse ! J’ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas ! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre, je ne sais pas même si celle-ci vous parviendra. Recevez pour eux deux ici ma bénédiction ; j’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous et jouir en entier de vos tendres soins. Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie, que leur amitié et leur confiance mutuelle en fera le bonheur. Que ma fille sente qu’à l’âge qu’elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l’expérience qu’elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer ; que mon fils, à son tour, rende à sa soeur tous les soins, les services que l’amitié peuvent inspirer ; qu’ils sentent enfin tous deux que dans quelque position où ils pourront se trouver ils ne seront vraiment heureux que par leur union ; qu’ils prennent exemple de nous. Combien, dans nos malheurs, notre amitié nous a donné de consolation ! Et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami, et où en trouver de plus tendre, de plus uni que dans sa propre famille ? Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément : qu’il ne cherche jamais à venger notre mort.

J’ai à vous parler d’une chose bien pénible à mon coeur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine. Pardonnez-lui, ma chère soeur, pensez à l’âge qu’il a et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu’on veut et même ce qu’il ne comprend pas. Un jour viendra, j’espère, où il ne sentira que mieux le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore mes dernières pensées. J’aurais voulu les écrire dès le commencement du procès, mais, outre qu’on ne me laissait pas écrire, la marche a été si rapide que je n’en aurais réellement pas eu le temps.

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j’ai pu commettre depuis que j’existe ; j’espère que, dans sa bonté, il voudra bien recevoir mes derniers voeux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu’il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais et à vous, ma soeur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j’aurais pu leur causer. Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et soeurs. J’avais des amis, l’idée d’en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j’emporte en mourant ; qu’ils sachent du moins que, jusqu’à mon dernier moment, j’ai pensé à eux.

Adieu, ma bonne et tendre soeur ; puisse cette lettre vous arriver. Pensez toujours à moi ; je vous embrasse de tout mon coeur ainsi que ces pauvres et chers enfants. Mon Dieu, qu’il est déchirant de les quitter pour toujours ! Adieu, adieu ! je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre ; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot et que je le traiterai comme un être absolument étranger.”

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41 Comments

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  • pas dupe , 16 octobre 2013 @ 15 h 23 min

    « Une étude attentive des agents et des moteurs de la grande Révolution prouve absolument qu’elle fut un drame maçonnique, une réalisation du « lilia pedibus destrue » (il faut fouler aux pieds les lys) des arrière-loges.
    Mais ce premier point acquis, la haine d’une famille et de la Monarchie ne suffisant pas à tout expliquer, on est tenté, parce que les loges nous viennent d’Angleterre, que c’est en Angleterre que Voltaire, patron des encyclopédistes a puisé sa haine et fait serment de détruire l’Eglise, que pendant la Terreur les agents de l’Angleterre, leur or et leur influence sont visibles, on est tenté, dis-je, de faire de la Maçonnerie l’instrument de l’unique politique anglaise. Cette conclusion paraît plus satisfaisante encore quand en vingt autres circonstances on voit la Maçonnerie travailler dans le sens des intérêts de l’Angleterre.
    Cependant, à d’autres moments, notamment pendant la guerre et l’invasion de 1870-71, toute la Maçonnerie étrangère et même française apparaît au service de l’Allemagne contre la France…
    C’est arrivé là seulement que nous avons une vue complète et satisfaisante des choses et que nous pouvons rattacher le drame qui dure depuis trente-neuf ans à celui qui se déroule depuis cent-vingt ans et au reste de l’histoire depuis dix-neuf siècles. La Maçonnerie, œuvre cosmopolite et universelle, repose sur une base secrète qui est la race cosmopolite et universelle par excellence. Telle qu’elle existe depuis quatre cents ans, elle n’est qu’une des multiples machines de guerre que s’est façonnées la haine juive pour arriver à détruire l’œuvre du Christ.”

    “Introduite en France, vers 1725, par les Anglais porte-parole des juifs, la franc-maçonnerie s’était multipliée prodigieusement. Amusant les classes élevées, les détachant doucement de la rigueur des dogmes par la tolérance, la philosophie et le joyeux plaisir, elle préparait ce qui allait suivre. Bientôt une autre secte, celle des Illuminés, juive aussi par son but et par ses fondateurs, Weishaupt et Knigge, s’étendait en Allemagne, puis communiquait ses plans homicides et son fanatisme aux principaux initiés des loges de tous pays.

    Dès 1782, les Illuminés convoquaient à Wilhelmsbad un congrès de la Maçonnerie universelle où l’on décidait d’illuminer la France, c’est-à-dire d’y détruire tout ordre social et chrétien.
    Dans son code et ses instructions à ses adeptes, Weishaupt montre que son but est la destruction des religions, des patries, de la morale et de la famille. « Oui, écrit-il en 1776, les princes et les nations disparaîtront de dessus la terre ! Oui, les hommes n’auront plus d’autre loi que le livre de la nature. Cette révolution sera l’ouvrage des sociétés secrètes… Cette étincelle peut couver longtemps sous la cendre, mais le jour de l’incendie arrivera ! »
    Dignes du but, ses moyens de choix sont le mensonge, l’hypocrisie (tais-toi, masque-toi, sois parfait extérieurement), l’espionnage par des « frères insinuants », des « frères scrutateurs », de jolies femmes sans scrupules dressées à ce rôle (les fiches du ministre FM André et de ses successeurs sont donc l’application à l’armée et à la marine, comme à toute la France, de ses ignobles procédés des juifs et des loges. Le rôle aussi joué par certaines femmes auprès de Félix Faure, de Syveton, etc., reproduit trop bien celui tenu par d’autres auprès de Mirabeau et de nombreux personnages de l’époque révolutionnaire.) ; puis viendra la violence sans pitié ni scrupule ! Il ajoute en effet : « cet empire (de ses adeptes sur les autres hommes) une fois établi, que la force succède à l’empire invisible ! Liez les mains à tous ceux qui résistent ! subjuguez, étouffez, la méchanceté dans son germe ! Ecrasez tout ce qui reste d’hommes que vous n’avez pas pu convaincre ! (Ce misérable dit aussi : « Cet espionnage devoir constant et assidu de tout illuminé aura deux avantages : l’un pour l’ordre, l’autre pour l’adepte. » Ailleurs il dit encore : « Les hommes de talent, il faut où les gagner ou les perdre dans l’opinion publique, les décrier… Vous aurez soin que les écrits de nos adeptes soient exaltés dans le public ; vous ferez emboucher la trompette en leur faveur.

    En 1785, nouveau Convent à Francfort où sont indiquées aux grands initiés les principales lignes de la Révolution prochaine, en particulier le meurtre de Louis XVI et du roi de Suède. On se distribue les rôles pour le grand drame.
    Ce sont les juifs et leurs fidèles serviteurs, les maçons, qui répandent contre la reine les calomnies les plus atroces et qui fabriquent la scandaleuse affaire du collier. Ce sont les maçons, nombreux dans l’entourage de Louis XVI, qui lui imposent pour ministre le FM huguenot et génevois Necker, chargé de le perdre ; et pour gardien du trésor royal le FM Savalette de Lange, qui ne cessa de le trahir.

    Dès le début du drame qui va ôter la puissance au roi pour la donner aux Assemblées et au peuple, l’influence juive apparaît dans quatre actes importants, et elle apparaît souveraine déjà, imposant ses volontés à l’Assemblée Nationale Constituante comme à la plèbe. Ces manifestations du pouvoir juif n’ont pas été assez remarquées. Les voici :

    1° Malgré le vœu d’un grand nombre de ses membres, l’Assemblée vote le 12 août 1789, et révise en 1791, une Constitution qui, ni catholique, ni chrétienne éloigne et biffe Jésus-Christ de son prologue, rompant ainsi le pacte séculaire de la nation française, pacte toujours respecté depuis Tolbiac et le baptistère de Reims. Et, hypocrite dérision, Jésus-Christ est remplacé là par l’Être Suprême, formule peu gênante qui équivaut à ce Grand Architecte de l’Univers derrière lequel juifs et maçons abritaient l’impiété de leurs projets ;

    2° La fameuse Déclaration des droits de la Nation, selon le vœu des cahiers et de la majorité des membres, se vit changer en Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, formule plus large, plus vague, dans laquelle on put faire entrer, avec les Français, les juifs ; et cette formule, bien que rejetée par vingt-huit bureaux sur trente, fut adoptée en séance publique, sous les cris et les menaces des tribunes. Or, dans ces tribunes, il y avait déjà les juifs Cerfbeer et Beer-Isaac-Beer, chefs des cinq cents juifs de Paris, et par eux et avec l’or meneurs de la populace ;
    Cent de ces juifs étaient entrés dans la Garde nationale ; les autres venaient les renforcer : ils figuraient le peuple dans les tumultes à l’Assemblée, les émeutes et les égorgements.
    Et tout cela, remarque L. Vial, se fit en vertu du plan juif révélé par le grand maçon et juif Dohm, de Berlin, dans la brochure où, en 1781, il préconise un nouvel idéal social !Trois autres agents des juifs, trois francs-maçons, soutinrent ardemment leur cause devant l’Assemblée : l’abbé Grégoire, l’évêque bientôt apostat Talleyrand et Mirabeau, qui avait été illuminé par Weispaupt et par la sirène juive Henriette Herz et qui venait de publier une traduction de l’opuscule de Dohm.

    3° C’est un juif converti, l’abbé Lémann, qui le fait justement observer : « Pendant qu’à l’origine de ses délibérations, l’Assemblée ouvre ses travaux par la Déclaration des droits de l’homme, dans laquelle elle exclut Jésus-Christ de la législation française, elle clôture ses travaux en octroyant au juif, son meurtrier et son ennemi séculaire, le droit de cité qu’elle refuse à l’Homme-Dieu ! »
    Et ces droits de citoyens pour les juifs, déjà refusés quatorze fois aux instances de l’homme des juifs, Adrien Duport, furent arrachés de force à l’Assemblée par les menaces des tribunes. Depuis deux ans, les juifs avaient pétitionné, crié, intrigué ; ils signifièrent par la populace des tribunes et des rues un appel à la Commune et une vraie menace de tout chambarder ;

    4° Ce chambardement était déjà commencé ; il allait augmenter monstrueusement, et cela par le fait des juifs et de leur argent, Adrien Duport, c’est lui, en effet, qui pour affaiblir les défenseurs de la monarchie et de la France, et les glacer d’horreur, préconise les assassinats, la Terreur. Dès le 21 mai 1789, dans une loge de la faction des Philanthropes ( !) devant Mirabeau et Lafayette, il lit un long mémoire indiquant toute la marche à faire suivre à la Révolution.
    « Voilà un très grand plan, dit Lafayette, mais quels seront les moyens d’exécution ? Comment vaincre les résistances ? » Après avoir feint la tristesse et excité la curiosité de ses auditeurs, Adrien Duport ajouta : « J’y ai beaucoup réfléchi… ces moyens sont sûrs, indispensables, mais je frémis d’y penser… Ce n’est que par les moyens de terreur qu’on parvient à se mettre à la tête d’une Révolution et à la gouverner… Il faut donc se résigner au sacrifice de quelques personnes marquantes… (1)
    Il indiqua ensuite Foulon comme devant être la première victime, parce qu’on parlait de lui pour le ministère des finances. Puis il ajouta : « L’intendant de Paris, M. Berthier, est généralement détesté ; on ne peut empêcher qu’il ne soit massacré ; son sort intimidera ses confrères, ils seront souples comme des gants. » On sait comment ces deux victimes désignées par l’agent des juifs furent en effet massacrées les jours suivants par la populace.

    …..

    Pour que la France pût être conquise par le peuple ennemi, il fallait lui enlever toutes les institutions, tous les organismes qui faisaient sa force et son indépendance. Donc suppression du métier, de la corporation, sauvegarde du travail, de l’épargne et de la liberté des artisans ; disparition de la hiérarchie sociale et de l’indépendance des corps constitués, disparition des provinces, et enfin de cette monarchie, source de prospérité, de vie et d’indépendance pour la nation entière……

    Tiré de Baruel, mémoires (témoin de la Révolution française, traité de fanatique par les francs-maçons) :

  • pas dupe , 16 octobre 2013 @ 15 h 40 min

    Je m’aperçois qu’il me manque une référence de livre. Je la recherche immédiatement.

  • MP , 16 octobre 2013 @ 15 h 42 min

    Robert Boulin…

  • hector galb. , 16 octobre 2013 @ 16 h 32 min

    Je vois de la proximité entre le sort de Louis XVI et MA et celui des juifs internés et condamnés pendant la seconde guerre mondiale.

    Même arrestation inique.
    Même internement, qui vous met à la merci.
    Même soif de sang des bourreaux.

    Je m’étonne toujours que les juifs concernés ne fassent pas plus souvent référence à ce précédent de la Terreur et de la révolution française, matrice de tous les totalitarismes du XXè siècle, sur leur propre sort.

  • Elsebou , 16 octobre 2013 @ 16 h 48 min

    Oh Reine bien-aimée priez pour la renaissance de notre Royaume

  • monhugo , 16 octobre 2013 @ 16 h 53 min

    N’oublions pas Madame Elisabeth, la jeune soeur de Louis XVI, guillotinée elle aussi, juste parce qu’elle était de sang royal – et n’avait pas émigré comme ses frères Provence et Artois, mais avait suivi la famille royale au Temple.
    Cette belle âme, quintessence de l’innocence, est morte un 10 Mai (1794). Le Dix-Mai est décidément une date funeste dans l’Histoire de France (signature du Traité de Francfort, marquant notre défaite après la Guerre de 1870 ; déclenchement du “Plan Jaune” par l’Allemagne nazie et invasion de la France – et aussi de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas, en 1940 ; “Nuit des Barricades” en 1968 ; avènement de Mitterrand en 1981).
    Et n’oublions pas la 1ère “loi Taubira” sur la flagellation mémorielle sur l’esclavage (2001), “oubliant” que les négriers furent d’abord des Arabes ( et qu’ils le sont encore, résiduellement).
    Louis XV est mort quant à lui aussi un Dix-Mai (1774).

  • monhugo , 16 octobre 2013 @ 17 h 12 min

    Missive à lire dans les écoles, ainsi que le Testament de Louis XVI….. Je rêve. On* préfère Guy Môquet, voyons !
    * Sarkozy/Hollande = kif, kif, bourricot.

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