Belle atmosphère, bonne mentalité, noirceur, poésie, violence, ce poignant thriller (pas tout public) filmé dans les décors sauvages et glacés des réserves indiennes du Wyoming tient toutes les promesses du scénariste de Comancheria. Si vous en avez marre des explosions et des poursuites en voiture qui polluent le genre, plongez dans l’univers épuré et blanc de Wind River où la sauvagerie n’est évidemment pas où on l’attend.
Cory Lambert (Jérémy Renner, très émouvant) est pisteur dans la réserve indienne de Wind River. Lorsqu’en pleine tempête de neige il découvre le corps d’une toute jeune femme, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Lié à la communauté amérindienne par un drame personnel, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par l’alcool, la violence et l’isolement.
La traque avance lentement au rythme de la marche dans la neige. L’histoire est chavirante, les personnages parfaits et l’atmosphère de ce polar-western contemporain, d’une rare efficacité. L’observation sociale est intelligente, les conversations pleines de malheur succèdent aux bonnes scènes d’action. Quant au dénouement il n’a rien à envier dans l’esprit aux meilleurs Charles Bronson. En nettement plus finaud.
