Une proportion de musulmans déséquilibrés hors norme en Europe?

Chaque fois, et c’est souvent, qu’un individu de confession musulmane se rend coupable d’une agression ou d’un attentat dans notre pays, les médias stipendiés s’efforcent, avec un bel ensemble, de nous faire accroire qu’il s’agit d’un déséquilibré, bien connu de surcroît des services de police, et que l’affaire n’a, bien entendu, aucun lien avec le terrorisme. On connaît la chanson, mais à force de l’entendre, on finit forcément par se demander si c’est leur folie qui pousse ces gens à nous tuer au nom d’Allah, ou s’il n’y aurait pas dans leur religion quelque dangereux ferment de « déséquilibre ».

J’ai vécu plusieurs années en pays musulman, et l’honnêteté m’oblige à dire que je n’y ai pas croisé plus de fous que chez nous, peut-être moins. J’y ai connu des populations aimables, paisibles, hospitalières, et ne cherchant pas à imposer à l’étranger que j’étais son mode de vie, ses croyances, ses us et coutumes Et moi, de mon côté, je m’accommodais très bien d’être l’Autre de cette civilisation qui m’accueillait provisoirement chez elle. Dame, il n’aurait pas fallu que nous fussions des millions, nous renforçant chaque jour davantage à flots continus, et cachant à peine notre intention de conquérir le pays en y multipliant les provocations de toute espèce. Car alors ces peuples charmants, aimables et hospitaliers auraient sans aucun doute montré un tout autre visage. Ils nous l’avaient bien fait voir quelques décennies plus tôt lorsqu’ils avaient mis à la porte leurs colonisateurs. Charbonnier veut être maître chez soi.

Donc, pour revenir à nos moutons (pas ceux de l’Aïd, pauvres bêtes), il semble à peu près tomber sous le sens que la religion mahométane ne rend pas davantage fous ses adeptes que l’une ou l’autre de ses concurrentes… du moins lorsqu’elle joue à domicile, c’est-à-dire lorsqu’elle a réduit au silence toute autre voix que la sienne. Dans les pays devenus totalement, voire totalitairement, musulmans, on peut dire d’une certaine façon que l’identité est heureuse. Certes ces pays ne sont pas épargnés par le chômage, la pauvreté, la misère ; certes aussi, la grande masse de la population y est tenue dans l’obscurantisme ; certes l’étouffoir religieux les condamne à n’être que les simples spectateurs du modernisme, sans avoir jamais rien inventé, ni la photographie, ni la télévision, ni le téléphone, ni l’avion, ni le train, ni la voiture, ni même la bicyclette ou la machine à coudre. Mais enfin, ils savent, eux, qui ils sont, ils ne se posent pas de questions métaphysiques sur leur identité ou leurs fins dernières. Heureuse comme le poisson dans l’eau est l’identité du croyant plongé dans l’oumma.

Maintenant, sortez Mohamed de son bocal, transplantez-le hors de son oumma. En France, par exemple. Quel choc ! Quel traumatisme, et, s’il faut le dire, quelle humiliation ! Des églises et des croix partout, des noms de saints, des « koufars » à tous les coins de rue, qui ne respectent pas le ramadan, boivent de l’alcool et osent même manger du porc ! Il est perdu, Mohamed, il se sent offensé, il n’arrive pas à comprendre qu’ici, du jour au lendemain, il est devenu l’Autre. Alors, il n’a qu’une hâte, c’est de réintégrer son bocal, celui de son identité heureuse, son oumma d’origine. Et justement, cela tombe bien, la France en sa grande générosité a laissé prospérer sur son sol une oumma nombreuse, puissante, et devenue au fil des années plus conquérante que jamais. Là, dans ce cocon protecteur où il se sent soulagé de n’être plus l’Autre, Mohamed retrouve ses marques, son identité, son équilibre. Un équilibre encore fragile, toutefois, dans la mesure où Mohamed se sait entouré d’infidèles, d’ennemis. Il sait que son devoir est de tout faire pour l’agrandir encore, son bocal, son oumma, et il s’y emploie avec zèle. Les résultats sont là, bien sûr, mais pas encore assez rapides à son gré. Alors parfois il perd patience, il perd l’équilibre, Mohamed, et il s’élance sur vous un couteau à la main, ou une hache, ou une kalach, ou encore au volant d’un bon gros camion frigorifique.

Mais cela, c’est de la folie furieuse. D’autres de ses coreligionnaires seraient plutôt dans la folie douce, à l’exemple de ce cher Marwan Muhammad, directeur du CCIF, ou « Collectif contre l’islamophobie en France » (bigre), qui se berce tout haut de ce rêve d’identité heureuse que beaucoup qualifieront d’insensé : « Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays Musulman ? Personne n’a le droit de nous nier cet espoir là. » (sic : Conférence prononcée à la Mosquée d’Orly en 2011).

Il paraîtrait aux dernières nouvelles que du côté de Bordeaux aussi on rêve d’une « identité heureuse ». Convergence ? Possible alliance ? Allons donc, rien à voir, puisqu’il s’agit en l’occurrence, nous dit-on, d’une cohabitation harmonieuse entre les « communautés », Français patriotes d’un côté, Français de papier de l’autre. Comme c’est beau ! Mais entre l’espoir fou de l’un et le rêve fou de l’autre, le plus fou des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense.

islamistes-voilees

Denys Asconius – Riposte laïque

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