Par Isabel Orpy
A Paris, se nourrir “éthique” et soutenir nos agriculteurs, en contournant les grands distributeurs et Rungis, par des achats en direct, est presque mission impossible. Après quelques essais décevants, enfin, tel un arc en ciel, apparut dans ma vie Le comptoir local, site commercialisant des produits d’île de France et d’un peu plus loin. Un site certes très bobo mais aussi joli que fonctionnel, pratiquant des prix très parisiens, de ceux qui ne procèdent pas d’une grande surface exploiteuse de la paysannerie de France.
De la commande à la livraison, tout fut conforme et parfait. C’est donc dans la bonne humeur que nous procédions en famille au déballage de nos divers produits fermiers, quand… l’étiquette de mon quart de brie m’alerta… Compagnie Fermière Baron Edmond de Rothschild affichait-elle ostensiblement.
Aussitôt, je pensais au mini Macron qui, en ce moment, occupe un peu trop les médias et les Unes, depuis que le MEDEF de Gattaz et les Rothschild on décidé de nous le vendre absolument.
Des “fromages”, je savais que les Rothschild en avait beaucoup pour accompagner leurs célèbres Bordeaux mais point celui-là.
Que l’on ne me taxe point d’antisémitisme, c’est le fromage parfumé à la banque qui ne m’allait pas.
Et que croyez-vous qu’il arriva, quand nous l’avons goûté, il était beaucoup trop salé. Véridique!
Voulant partager avec vous ce secret bancaire-fromager, je suis partie chasser l’info, pour découvrir qu’en plus ce fromage était une exclu Rothschild. Ils sont les seuls à fabriquer du brie de Meaux fermier. Sachez donc que dès que vous en mangez, vous sponsorisez les Rothschild.
Après, n’ayant aucun moyen de vérifier leurs dires et assertions, je livre à votre sagacité la prose vendeuse du site de La compagnie fermière Edmond de Rothschild.
“Dans la Brie Boisée en Seine-et-Marne, le Domaine des Trente Arpents abrite un projet agricole original : une exploitation fonctionnant comme un véritable écosystème, engagée dans la protection de l’environnement et la dynamisation de la région.
Acquis à la fin du XVIIIe siècle par la famille Rothschild, le Domaine des Trente Arpents se situe sur la commune de Favières, à la jonction des forêts d’Armainvilliers, de Ferrières et de Crécy. Regroupant plusieurs corps de ferme, cet écrin de nature de 1 600 hectares s’est peu à peu développé sous l’impulsion d’Edmond de Rothschild.
Au début des années 90, le Baron décide d’y créer une authentique exploitation pluridisciplinaire pour faire perdurer la culture terrienne et fromagère de la région. À l’heure où beaucoup de propriétaires préfèrent se dédier à une monoculture plus rentable à court terme, il souhaite que le Domaine adopte un éventail d’activités complémentaires. Dans cette perspective, l’exploitation prend très tôt le chemin de l’agriculture raisonnée.
Au Domaine, chaque discipline joue son rôle dans une logique de cercle vertueux. Les grandes cultures (blé, maïs, colza, etc.) fournissent notamment l’alimentation des vaches laitières, dont le lait est ensuite transformé sur place en fromages.
Cette gestion innovante et raisonnée du Domaine est confiée à Jacques Cochaud, ancien ingénieur de l’Institut national de recherches agronomiques (INRA). Fils d’agriculteur, il veille à la qualité des produits ainsi qu’à l’optimisation écologique et au développement des infrastructures.
La production de fromages, notamment sous les Appellations d’Origine Protégées Brie de Meaux et Brie de Melun, est au cœur du projet porté par le Domaine.
Dotée des équipements les plus modernes et d’un important cheptel de plus de 300 bêtes, la Ferme des Trente Arpents réalise aujourd’hui le rêve d’Edmond de Rothschild : relancer la production de bries fermiers dans la région et protéger le savoir-faire des maîtres fromagers Seine-et-Marnais.
En un peu plus de 20 ans, la Ferme des Trente Arpents a parcouru un long chemin. Employant 35 salariés, le site continue de diversifier ses activités, avec notamment la production de brie truffé, de terrines de gibier ou encore de miel.
Le Baron Benjamin de Rothschild, aujourd’hui à la tête de l’exploitation, a résolument placé le Domaine sur le chemin de l’innovation. Nouvelles installations, logements pour le personnel, améliorations des techniques de production, réduction de la consommation d’énergie… Les efforts se poursuivent pour renforcer l’autonomie du site avec des activités interdépendantes et respectueuses de l’environnement.
Le Domaine est aussi un acteur engagé dans le développement de la région et de la vie locale. La création d’emploi, la transmission des savoir-faire et la formation des jeunes aux métiers agricoles font ainsi partie des priorités de l’exploitation.
preparation.”
Et si le roquefort Société appartenait en fait à La Société générale?