C’est une histoire née sur le web qui pourrait poser quelques problèmes aux voyageurs. Il y a un an, le Washington Post a publié une enquête sur la Transportation Security Administration (TSA), l’organisme qui s’occupe des bagages des voyageurs dans les aéroports. L’une des photos publiée montrait la master key, cette clef que les agents utilisent pour ouvrir les cadenas certifiés et qui avait réussi à rester secrète pendant de longues années.
Rapidement retirée de l’article, la photo s’est tout de même retrouvée sur pas mal de sites web et a intéressé les cercles de serruriers et amateurs de crochetage. Il a fallu attendre quelque temps pour qu’un passionné analyse la photo en détail et propose des plans pour imprimer la clef en 3D, mis à disposition sur GitHub. Interrogé par Wired, il a affirmé qu’il ne s’attendait pas du tout à ce que la clef marche, dans la mesure où son travail s’est basé sur une interprétation d’une photo dans une définition pas vraiment excellente.
Et pourtant, cela a fonctionné. Un curieux de Montréal, Bernard Bolduc, a essayé d’imprimer la clef avec son imprimante 3D et s’est aperçu qu’elle ouvrait bien sa valise certifiée TSA. Il a publié une vidéo dans la foulée pour documenter son exploit, commentant sur Twitter qu’il n’avait eu besoin que d’un essai pour débloquer le cadenas.
Si cela n’est pas une situation de crise dans l’immédiat pour tous les usagers, puisqu’il faut tout de même qu’un voleur potentiel ait accès à une imprimante 3D
et à une valise laissée sans surveillance, il est possible que les organisations impliquées aient à revoir leurs procédures de sécurité dans les mois à venir. Notamment les entreprises partenaires de la TSA qui ont reçu la certification pour pouvoir construire ce type de cadenas. Comme quoi, de l’iconographie d’un article à la création d’une clef en 3D pour ouvrir toutes les valises TSA du monde, il n’y a pas grand chose.