Les revenus 2016 des ministres viennent d’être publiés, et, très curieusement, c’est Nicolas Hulot qui arrive en tête du palmarès, avec un revenu de 34 000 euros nets par mois (ce qui dont correspondre à environ 44 000 euros bruts). Au total, sur cinq ans, Hulot a gagné deux millions d’euros.
Loin de nous l’idée de réclamer, au travers de son cas, un salaire égal pour tous. Cette fausse égalité pratiquée dans les pays communistes et revendiquée au fronton de nos mairies, tout cela, on sait à quels terrorismes d’Etat cela mène. D’ailleurs, en qualité de ministre de l’Ecologie, M. Hulot verra son salaire fortement réduit. Mais, bien évidemment, ses droits d’auteur et ses revenus extra-salariaux n’en seront pas affectés, au contraire, sa notoriété augmentant encore.
De même les revenus 2016 de M. Hulot nous paraissent – à tout prendre – bien moins indécents que ceux des vedettes du football comme Lionel Messi (40 millions d’euros), Ronaldo (32 millions d’euros) ou Neymar (30 millions d’euros de base, au PSG). Pensez que Neyman, à peine âgé de 25 ans, a déjà gagné 800 000 euros depuis son arrivée au Paris Saint-Germain, il y a une semaine (20 000 maillots vendus, 32 000 places achetées pour son premier match etc.).
Non, ce qui choque, concernant M. Hulot, c’est d’abord le fait que la surréglementation et la surtaxation écologiste ont un coût de plus en plus élevé pour le consommateur. Evidemment, quand le consommateur s’appelle Nicolas Hulot, ce surcoût est relativement indolore…
Brider le capitalisme, pas ses revenus
Mais surtout l’insupportable, l’indécent, c’est – comme à chaque fois – l’écart entre les propos du monsieur et son style de vie. Car c’est M. Hulot et personne d’autre qui, dans son film Le Syndrome du Titanic, joue les anticapitalistes, les tiers-mondistes, c’est M. Hulot qui, au nom du risque d’épuisement de certaines ressources, nous explique qu’il faut de la décroissance et qu’il faut brider le capitalisme, quand lui ne bride nullement ses revenus. C’est M. Hulot qui s’en prend à un « monde inégalitaire qui va au désastre » à cause du « toujours plus » de la nature humaine. Mais les discours apocalyptiques de M. Hulot passent difficilement, quand on connaît ce contexte.
En 2016, M. Hulot a tiré l’essentiel de ses revenus de la vente des produits Ushuaïa (gels douche, shampoings etc.) et de ses livres.
Toujours en 2016, sept des actuels ministres d’Emmanuel Macron ont gagné davantage que ce que touchera Macron en tant que président de la République.
Il faut noter enfin que le meilleur agent commercial des entreprises Hulot (produits de douche et livres), c’est sa fondation, et que celle-ci est financée par de grandes entreprises, étatiques ou pas, du type EDF, Veolia, Vinci, des champions du lobbying. Le conflit d’intérêts n’est vraiment pas loin.
