Et pour encore faire parler de lui, le Macronix Impérator porte plainte contre un photographe! (Vidéo)

Alors qu’il est au plus bas dans les sondages, notre jeune Président est décidément pire que ce que nous pouvions imaginer ! Au bout de cent jours, seulement 36 % des Français lui font confiance, et encore, ce mardi, sur 11.500 lecteurs du Dauphiné libéré ayant répondu à une enquête en ligne, ils sont 80 % à ne pas avoir été convaincus par ses cent premiers jours de présidence jupitérienne.

Mais cette impopularité brutale risque bien de s’aggraver après la plainte qu’a déposée le Président contre un photographe de presse pour, selon l’Élysée, « harcèlement et tentative d’atteinte à la vie privée ». Ni plus ni moins. Quand j’étais responsable de l’agence photo Gamma, j’en ai envoyé, des reporters sur les traces des Présidents, des ministres, des stars et autres starlettes. De de Gaulle à Giscard d’Estaing, en passant par Mitterrand, Chirac etc. Les photos n’ont jamais donné lieu à une telle plainte, et pourtant, nos photojournalistes avec téléobjectifs ou grand-angle les ont suivis, traqués, pourchassés, tourmentés, malmenés rarement, agacés sûrement, enquiquinés assurément. Mais au nom de la liberté de la presse, de celle d’informer sur un personnage public qui ne s’appartient plus mais appartient au peuple qui l’a élu, qui l’a adulé jusqu’à le porter sur son trône, aucune réaction judiciaire n’a été entreprise à l’encontre des auteurs de clichés parfois audacieux, mais jamais intimes.

Il aura fallu que M. Macron se sente violé dans son intimité de vacancier pour porter plainte. Une réaction incompréhensible lorsque l’album dans lequel il accumule les coupures de presse le montre embrassant Brigitte, en maillot de bain au bras de sa charmante épouse sur une plage ou « bicyclettant » au Touquet entre les deux tours, ou encore cette semaine à Marseille, posant dans la rue ou faisant du jogging avec un maillot de l’OM, comme un vulgaire lambda qu’il est loin, très loin d’être…

« De temps en temps [le Président] sort et ce photographe l’a suivi à plusieurs reprises à moto », relate VSD, rapportant les propos du service de communication de l’Élysée. « La sécurité lui a demandé à plusieurs reprises de ne pas le faire. Il a continué parfois à ses risques et périls. » Le photographe a été retenu six heures en garde à vue. Du jamais-vu.

Et puis cette accusation de violation de domicile est-elle justifiée alors qu’il passe ses vacances dans la très belle villa avec piscine du préfet de région, villa qui surplombe la corniche Kennedy dans le quartier le plus huppé de la cité phocéenne. Ce n’est donc pas une propriété à proprement parler privée, comme l’affirme l’Élysée. Si le couple Macron avait loué, à ses frais, une villa, la plainte aurait pu, à la limite, se justifier, encore que… L’homme public qu’il a voulu être l’oblige à ne pas s’enfermer dans un bunker.

Le buzz va être important et va faire le miel de l’opposition. Stéphane Ravier, d’ailleurs, a profité de la présence privée présidentielle dans la ville dont il est l’un des maires de secteur pour dire tout le bien qu’il pense du Président qui, de son lieu de vacances, ne peut pas voir la réalité de Marseille : « On va le sortir de la théorie du vivre ensemble pour le faire entrer dans la réalité du vivre avec. »

Le petit incompétent prétentieux, comme le surnomme Matou du 84, un lecteur impertinent du Dauphiné libéré, se rend-il compte des conséquences de ses actes ? Ses communicants sont certainement les pires que l’Élysée ait connus. Du haut de son trône de l’Olympe, peut-être descendra-t-il un jour pour accepter toutes les conséquences de sa charge.

Attendons avec impatience quel regard vont porter les juges face à cette plainte pour le moins ridicule. Mais nous le savons tous, le ridicule ne tue plus.

Floris de Bonneville – Boulevard Voltaire

 

“yes la meuf is dead”! Cela vous rappelle quelque chose ou quelqu’un? Effectivement, c’est la dircom de Macron, Sibeth Ndiaye… Soyons objectifs, elle ne fait que ce qu’on lui laisse faire ou lui ordonne de faire… Si l’on résume, Macron est parti à Marseille pour se faire voir et tenter de se faire mieux voir.. . Il faut donc en déduire qu’il  ne souhaite être vu qu’à certains moments. Qu’aurait-il à cacher ou qui aurait-il à cacher à certaines heures?  Pas ses guiboles ni celles de Macronella apparemment! (NDLR)

 

 

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Communiqué du SNJ- CGT

En vacances à Marseille, le président de la République a porté plainte pour « harcèlement et tentative d’atteinte à la vie privée »contre un photographe de presse, qui assure n’être pas entré dans la propriété où loge Emmanuel Macron.

Le SNJ-CGT, fidèle à la Déclaration de Munich de 1971, a toujours défendu le principe absolu du respect de la vie privée et même du secret de la vie privée, de la présomption d’innocence, mais aussi l’engagement de ne pas utiliser de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents.

On ne pourra donc jamais le prendre en défaut sur la question des principes professionnels.

Il ne se reconnaît donc pas dans cette presse dite « people », qui fait du scandale et d’une prétendue information sur la vie privée de certaines personnalités son fond de commerce.

Mais le SNJ-CGT ne peut accepter de voir un président de la République, qui a largement usé et abusé de la presse, aussi bien « people » que d’information, porter plainte contre un photographe.

Il apparaît aussi que les versions de l’interpellation le 13 août d’un photographe par les services de sécurité sont si éloignées que tout dépôt d’une plainte apparaît inapproprié.

En outre, comment le président de la République, garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire (selon l’article 64 de la Constitution), peut-il justifier de son action dans une telle situation ?

On remarquera que, quelques heures plus tard, Emmanuel Macron a multiplié les poses et alimenté quelques réseaux sociaux pour immortaliser sa visite aux footballeurs de l’Olympique de Marseille le 15 août. Encore faut-il préciser que les journalistes avaient été écartés de cette visite.

Le SNJ-CGT voit dans cet enchaînement d’événements (qui succèdent à d’autres) une nouvelle manifestation du président de la République de maîtriser sa communication et d’adresser un message à la profession de journaliste.

Pour le SNJ-CGT, les journalistes ne doivent pas se transformer en relais de communication, ni d’un président de la République, ni d’aucune autre autorité, mais ils doivent pouvoir exercer leur profession en toute liberté.

En conséquence, le SNJ-CGT demande le retrait de la plainte d’Emmanuel Macron.

Montreuil, le 16 août 2017

SNJ-CGT

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