Apolline de Malherbe, chevènementiste…

 

Apolline de Malherbe est une journaliste française de télévision qui officie sur BFMTV. Elle est née à Paris en 1980, d’un père peintre et d’une mère galeriste. Elle est mère de deux enfants.

Formation

Apolline de Malherbe a une licence de lettres modernes, un DEA de sociologie politique passé à Sciences-Po, ainsi qu’un master en service public. Elle a consacré son mémoire de DEA à l’analyse des hommes politiques dans les émissions de Marc-Olivier Fogiel et Thierry Ardisson.

Parcours professionnel

Durant ses études, Apolline de Malherbe effectue plusieurs stages qui confirmeront son goût pour le journalisme. Le premier s’est effectué à Ouest-France, à la rédaction du Mans.

Elle a également passé deux étés consécutifs au journal Le Figaro, notamment au service politique. En 2001, elle assiste en direct aux attentats du World Trade Center dans les locaux du service étranger du Figaro.

Un autre stage effectué à la chaine de télévision LCI lui permet de travailler avec Christophe Barbier. Elle intègre alors l’équipe chargée de préparer ses interviews politiques du matin. 2007

Apolline de Malherbe publie son premier essai Politiques cherchent Audimat désespérément (éditions Albin Michel) et obtient le prix du livre politique Edgar Faure. Dans cet ouvrage, elle revient sur le jeu d’acteur des hommes politiques sur les plateaux de télévisions et leur proximité avec les milieux du show-biz. Un ouvrage qui arrive au moment des élections présidentielles de 2007 durant lesquelles de nombreuses célébrités du cinéma ou de la chanson se sont positionnées en faveur des candidats.

Cette même année, Apolline de Malherbe rejoint le groupe « Next Radio TV » où elle sera alors productrice pour Hedwige Chevrillon et son émission sur BFM Radio.

Apolline de Malherbe participe ensuite à la création de l’émission politique du dimanche soir
« La Tribune BFM Dailymotion » pour BFMTV où elle devient vite chef d’édition. Elle s’entoure notamment d’Olivier Mazerolle, de Ruth Elkrief et d’Hedwige Chevrillon.

2008/2011

Apolline de Malherbe est envoyée à Washington, aux États-Unis, pour devenir la correspondante de la chaine BFMTV (« C’était une aventure que j’avais envie de tenter. J’ai toujours été attirée par les États-Unis », Télesphère, juin 2011). La chaine d’informations en continu ne dispose pas encore de correspondant permanent à Washington et Apolline de Malherbe s’occupe d’ouvrir le premier studio sur place. En 2011, elle se fait connaître du grand public en couvrant le scandale de l’affaire DSK pour BFMTV, mais également pour plusieurs médias anglo-saxons (CNN, NBC, ABC).

2012

Apolline de Malherbe revient en France et passe sur Canal+.

2013

Elle revient sur BFMTV pour devenir intervieweuse et éditorialiste politique. Elle commencera également à enseigner le journalisme politique à Sciences-Po.

2015

Apolline de Malherbe est l’invitée de l’émission « C à vous ». Durant celle-ci, elle revient sur les propos du président de la République François Hollande, parlant de « Français de souche » pour désigner les auteurs d’actes de vandalisme dans un cimetière de Sarre-Union. La journaliste estime que le président a commis une faute en employant une expression

« d’extrême droite ».Patrick Cohen également présent sur le plateau, la reprend pour lui expliquer, sous un ton moralisateur, que l’expression ne vient pas de l’extrême droite mais de la Guerre d’Algérie. Une leçon en direct que la journaliste de BFMTV, brillante mais orgueilleuse, ne semble guère apprécier.

Politiques cherchent Audimat, désespérément, Albin Michel, 2007 (prix du livre politique Edgar Faure).

Parcours militant

En 2002, Apolline de Malherbe, âgée de 22 ans, s’engage politiquement en soutenant officiellement la candidature de Jean-Pierre Chevènement pour l’élection présidentielle.

Durant cette campagne, Apolline de Malherbe est membre du « pôle républicain », lieu de rassemblement où se retrouvent des personnalités issues de formations politiques et de sensibilités diverses qui soutiennent la candidature de Jean-Pierre Chevènement. Un pôle présidé par l’écrivain Max Gallo, dans lequel on trouve notamment Natacha Polony (qui est alors membre du secrétariat national du MDC et déléguée au droit des femmes), Karim Zéribi, Président d’Agir pour la Citoyenneté (APC), Paul-Marie Couteaux, qui présidera plus tard le SIEL, un micro-parti du Rassemblement Bleu Marine, Élisabeth Lévy, journaliste, future fondatrice de Causeur, Rémy Auchedé, ancien député, vice-président du conseil général du Pas-de-Calais, membre du Parti Communiste Français (PCF), délégué de campagne à l’emploi ou Bertrand Renouvin, de la Nouvelle Action Royaliste (NAR)…
Dans un reportage diffusé par France 3, on peut voir la jeune Apolline de Malherbe lors d’unmeeting de Jean-Pierre Chevènement, s’emparer du micro pour défendre son candidat.

Collaborations
En 2015 Apolline de Malherbe est la marraine de la 6e délégation des descendants de Justes organisée par la Fondation France-Israël.

Elle a dit

« J’ai su que je voulais devenir journaliste dès l’âge de 17 ans, mais j’avais envie de faire des études littéraires et politiques pour nourrir mon regard sur le monde, plutôt qu’une école de journalisme », Télésphère, 2011.

« Je suis jeune et j’ai la culture du résultat. J’attends des politiques plus d’audace dans les solutions qu’ils proposent », Le Parisien, 2013.

« Face aux politiques, je n’ai jamais le trac ! », Télé Première, 2013.
« Je ne suis pas sur un ring de boxe, cela ressemble plutôt à une danse dans laquelle

j’entraîne mon invité. Mon objectif : le mettre face à ses contradictions », Télé Première, 2013. « Votre bilan c’est beaucoup de bla-bla, peu de résultats », lancé fin septembre au ministre de

l’Intérieur, Manuel Valls, sur le plateau de BFMTV, 2013.

« Je ne veux pas m’enfermer dans un vocabulaire savant et politique. J’ose être pétillante, assume-t-elle. Pour moi, la politique n’est pas une arène fermée. On doit pouvoir en parler comme on parle dans la vie », Le Parisien, 2013.

« Vous êtes un schtroumpf grognon », en s’adressant à Marine Le Pen sur le plateau de BFMTV, 2013.

« On peut obtenir quelque chose de quelqu’un dans un contexte chaleureux et sans avoir à jouer les roquets, plaide la jolie brune, diplômée en sciences politiques et titulaire d’un DEA de sociologie politique. Mais c’est important d’oser un peu d’humeur », Le Parisien, 2013.

« Ils ne me bluffent pas, et je suis déçue par leur manque de responsabilité. Je pense que la politique peut changer le monde. Je trouve ça dommage que, souvent, j’y crois plus que les hommes politiques eux-mêmes », à propos des hommes politiques français, Le Monde, 2014.

« Français de souche c’est une expression d’extrême droite », sur le plateau de France 5 en direct dans l’émission « C à vous », 2015.

« Je ressens beaucoup d’émotion et une curiosité particulière envers le peuple juif et son histoire. Pour moi, être journaliste aujourd’hui est ma façon de remplir le mieux possible mon devoir de transmission », Le Ptit Hebdo, 2015.

« Israël est un pays à la croisée de tous les chemins, de toutes les religions. Je suis catholique  pratiquante et ce voyage est pour moi significatif aussi sur ce plan. J’ai l’impression en me promenant qu’en Israël il n’y a pas de frontières entre les uns et les autres », Le Ptit Hebdo, 2015.

Ils ont dit

« Apolline de Malherbe, la cadette pétillante », Le Parisien, 2013.
« Eh bien déjà, permettez-moi de vous dire que je ne partage pas l’analyse politique d’Apolline

de La Merde, de Malherbe pardon », Benoist Apparu député UMP en direct sur BFMTV, 2014.

Lors d’une interview de Marine Le Pen en 2014 sur le plateau de BFMTV, la chef de file du Front National et la journaliste se livreront à un vif échange à propos des politiques et journalistes issues des grandes écoles. Durant cet échange Marine Le Pen sera la première à revenir sur le passé chevènementiste de la journaliste :

Marine Le Pen « En 2002, vous étiez chevènementiste. Vous avez fait sa campagne. Vous avez donc changé d’avis ».

Apolline de Malherbe « Je ne suis absolument pas comptable de ma jeunesse chère Marine Le Pen ».

Marine Le Pen « Ne vous excusez pas d’avoir été chevènementiste, d’autres, très bien, l’ont été ».

Apolline de Malherbe « Est-ce que je me suis excusée ? On va quitter ce terrain personnel, Marine Le Pen ».

Marine Le Pen « Moi, j’ai lu vos tweets et excusez-moi, vous prenez position politiquement bien souvent ».

Apolline de Malherbe « Vous êtes en train de pointer du doigt Thierry Arnaud. Tout à l’heure c’était moi, soit disant mon passé, mes études… Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est une stratégie ? C’est rodé chez vous ? »

Sa nébuleuse

Hedwige Chevrillon, Olivier Mazerolle, Ruth Elkrief, Rachid M’Barki, Christophe Hondelatte.

Lu sur L’OJIM

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