Deux mois après l’enlèvement médiatisé de 200 écolières au village de Chibok, Boko Haram [1] a enlevé dimanche dernier des dizaines d’habitants du village de pêcheurs de Doron Baga, sur le rivage du lac Tchad. Des témoins qui ont pu fuir à temps rapportent avoir vu les islamistes embarquer leurs victimes dans des camions et brûler leurs maisons. 100 personnes ont disparu dans le raid.
Selon un des villageois, les islamistes “n’ont laissé aucun homme ou garçon sur place, seulement des petits enfants, des filles et des femmes. Ils criaient Allah Akbar, tirant avec leurs armes sporadiquement. La confusion régnait partout. Ils ont commencé à faire monter nos hommes et garçons dans leurs véhicules, menaçant de tirer sur ceux qui leur désobéirait. Tout le monde était effrayé. »
Crédit : Chronologie du mouvement publié en mai par le Courrier InternationalOn peut rapprocher ces événements de ceux qui surviennent en Irak où un marché aux esclaves [2] a été ouvert par l’EIIL à Mossoul. En effet, Boko Haram a donné son soutien à l’EIIL le 13 juillet, ainsi qu’à Al-Qaïda, ou aux Talibans du Mollah Omar en Afghanistan.
Notes
- Boko Haram viendrait de boko, terme provenant de l’anglais book et désignant l’alphabet introduit par les autorités coloniales pour transcrire la langue haoussa, et donc par extension l’école publique ou plus généralement l’éducation occidentale, ainsi que de haram terme signifiant interdit, illicite dans la religion de Mahomet. En somme, on pourrait traduire : livres [autres que le Coran] pas bon !
Un autre nom de la secte fondée en 2002 est groupe sunnite pour la prédication et le djihad. - Selon Aleteia, 700 jeunes femmes yézidis auraient ainsi été récemment vendues au marché de Mossoul.
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