L’on n’attendait pas Paddy Breathnach troquer ses brumes irlandaises pour le soleil de La Havane. Il reste toutefois fidèle à sa fibre sociale, en situant “Viva” dans un quartier défavorisé, loin d’un Cuba de carte postale. Film sur la quête d’identité, “Viva” voit les retrouvailles entre Jesus (Hector Medina Valdès) , un jeune adulte, coiffeur à domicile et dans un cabaret de travestis, avec son père, Angel (Jorge Peruggoria), repris de justice de retour de prison. Viril, autoritaire, ce dernier n’accepte pas de voir son fils évoluer dans ce milieu interlope et encore moins sa vocation scènique. Entre eux deux : Mama (extraordinaire Luis Alberto Garcia), patron du cabaret et vedette du show.
Jesus va tout faire pour parvenir à ses fins, avec l’aide de Mama qui lui donne sa chance. La persévérance, l’obstination du jeune homme sont égales à celles de son père, aux conséquences catastrophiques. Jesus est seul a subvenir aux besoins du foyer, son père, veuf, en rupture de ban et alcoolique n’ayant que sa forte personnalité et son passé de boxeur à vendre. Succombant à la vindicte paternelle, Jesus devra renoncer à son cachet de showman et se prostituer, une condition bien pire à celle que lui interdit son père.

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