Derrière l’Opéra Garnier, sur le parvis de l’Hôtel de Ville et de la gare de Lyon, ainsi que sur les berges: quatre lieux de Paris vont être végétalisés, pour créer des “forêts urbaines”, a annoncé la maire Anne Hidalgo dans une interview au Parisien.
Parmi les sites concernés, la maire (PS) de la capitale précise que seule l’une des deux voies sur berges, déjà coupées à la circulation, sera débitumée, en l’occurrence celle de la “Rive droite”. L’autre voie restera “goudronnée pour la circulation des véhicules d’urgence”. Cette annonce a provoqué l’ire des élus présents en séance jeudi soir au Conseil de Paris, qui ont dénoncé une “humiliation” de la maire et réclamé une suspension de séance.
Dans son interview, la maire de Paris se dit “convaincue que Paris doit s’adapter à l’évolution des températures”, rappelant que “le Giec – groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat – prévoit des pics de canicule à 50 degrés d’ici 2050” dans la capitale. Pour faire ces aménagements, des concertations seront engagées “avec les maires d’arrondissement et les habitants”, et un débat se tiendra en Conseil de Paris. Ces démarches seront suivies “d’une déclaration de travaux, avec une consultation préalable des Architectes des Bâtiments de France”, détaille Mme Hidalgo dans son interview.
En sus, à la rentrée, 28 cours d’école “oasis”, plus végétales et avec moins d’asphalte, seront créées, “dans tous les arrondissements”, affirme l’édile.
Interrogée sur un éventuel calcul électoral avant les municipales de Paris prévues en 2020, Anne Hidalgo balaye la critique. “Dès mon élection en 2014, j’ai pris tous les risques en annonçant avant tout le monde la fin du diesel à Paris”, souligne l’élue.