Mercredi 13 juin, dans un texte intitulé “La France est de retour, mais les anciennes pratiques persistent au sein de l’Inserm”, publié en anglais mais aussi en français, la revue scientifique médicale The Lancet dénonce “l’opacité” qui entoure, en France, la nomination du nouveau directeur de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Le mandat du sortant, Yves Lévy, a pris fin mardi et il pourrait être candidat à sa propre succession. Yves Lévy est le mari d’Agnès Buzyn, ministre français de la Santé.
Le Lancet elève le “potentiel conflit d’intérêts” qu’entraîne un “institut placé sous la tutelle conjointe des ministères de la Santé et de la Recherche”. La question avait soulevé des critiques dès mai 2017, lors de la la nomination d’Agnès Buzyn au gouvernement et donc l’exécutif avait décrété que l’ensemble des questions relatives à l’Inserm ne passerait désormais plus par le ministère de la Santé et serait dévolu directement au Premier ministre. Mais le nouveau directeur de l’Inserm doit toujours être “choisi par décret, sur proposition conjointe des ministres de la Santé et de la Recherche et sur avis d’une commission d’examen”.