L’association Contribuables associés vient de répertorier les subventions de la ville de Paris.
Elle a épluché les 275 délibérations du Conseil de Paris afin de savoir où va l’argent des Parisiens (et celui des Français en général, via la dotation globale de fonctionnement).
Contribuables associés a réalisé un Top 10 de ces subventions clientélistes… et surréalistes.
Contribuables Associés (via son Observatoire des gaspillages) a analysé les 295 projets de délibération de l’ordre du jour du Conseil de Paris des mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 juin 2017. Le Conseil de Paris – où plus d’une délibération sur deux sert à attribuer des subventions – se réunit 9 à 10 fois par an. Ce TOP 10 ne mentionne donc qu’un seul ordre du jour.
Le clientélisme n’est pas né, bien sûr, avec Anne Hidalgo. Il existait déjà à Paris sous la droite des Jacques Chirac et Jean Tibéri. Le budget des aides aux associations était déjà conséquent : 133 millions d’euros en 2001, quand Bertrand Delanoë a pris les rênes de la Mairie…
Ces subventions particulièrement choquantes ne sont pas seulement financées par les impôts des Parisiens, mais aussi par l’argent de l’ensemble des Français via la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’État aux collectivités locales.
Voici la liste des 10 subventions particulièrement choquantes votées au Conseil de Paris de juin 2017 :
1/ 2 436 500 euros pour les organisations syndicales parisiennes. Cette aide publique qui s’ajoute au financement national des syndicats, se traduit par une subvention de fonctionnement, ainsi qu’une mise à disposition de locaux sur les quatre sites de la Bourse du Travail.
2/ 20 000 euros aux associations Maison du Hip Hop (11e) et Ghetto Style Movementœuvrant en faveur de la culture Hip Hop.
Au sein de la Maison du hip-hop, on apprend qu’« un pôle de recherche artistique permet de développer des laboratoires expérimentaux dans toutes les disciplines : danse, graffiti, dj-ing, beat-boxing».
3/ 92 200 euros pour trois « cafés sociaux » pour des personnes âgées immigrées« pour favoriser leur insertion dans leur environnement, par l’apprentissage du français, l’accès aux droits et l’accompagnement dans les échanges intergénérationnels et entre personnes âgées immigrées pour une meilleure autonomie. »
6/ 20 000 euros à l’association Rainbow Submarine pour l’organisation du festival LGBTQ + « Chéries-Chéris » qui s’affirme comme un « festival engagé, qui donne à voir et à comprendre tous les aspects de l’homosexualité, de la transsexualité et des questions de genre ».
Pour l’édition 2016, plusieurs films « érotiques » étaient diffusés, décrits sur la plaquette de l’évènement comme particulièrement « hardcores » (No Skin Of My Ass, Fuck Them All…) …
7/ 3 000 euros pour les joueurs d’échecs de l’école Normale. Ces étudiants bénéficient pourtant d’un traitement particulièrement privilégié étant rémunérés durant toutes leurs études supérieures par l’argent public…
8/ 5 000 euros pour l’association « Parlement Européen des Jeunes » pour son projet « La citoyenneté Do It Yourself », une simulation du Parlement européen sur le thème du développement durable.
9/ 10 000 euros pour l’association Food Sweet Foodpour son projet « Refugee Food Festival », un festival itinérant en Europe qui vise à l’accueil de chefs réfugiés dans les restaurants des villes participantes.
Source : Ordre du Jour de la Ville de Paris
➡ En période de matraquage fiscal, plutôt que d’aller chercher toujours plus d’argent public, ces associations subventionnées pourraient fonctionner par les cotisations de leurs adhérents et le mécénat !
Lu sur Contribuables associés