C’est L’Obs qui révèle un point de ce drame: dans les heures suivant les tueries islamistes du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam part se balader dans une citée de Châtillon, en banlieue parisienne, puis s’installe dans les escaliers d’un immeuble où il rencontre des lycéens et fume quelques joints avec eux. «On mangeait notre McDo avec deux copains quand on l’a vu arriver vers une heure du matin. Il avait l’air d’un mec normal, qui n’a rien à faire. On a commencé à discuter, il était sympa, alors il est resté avec nous», se souvient l’un d’entre eux. «Il nous a beaucoup parlé de lui, il nous a raconté qu’il travaillait dans la maintenance des trams en Belgique. Il nous a parlé de sa fiancée, il nous a dit qu’il allait bientôt se marier». Que des bobards!
Alertes, portables qui sonnent… les lycéens sont affolés par ce qui est advenu mais Salah Abdeslam ne laisse rien paraître.
Salah Abdeslam partage ses frites, les jeunes partagent leurs joints… et ce jusqu’à 4 heures du matin. Le groupe d’adolescents quitte alors les lieux et il se couche dans la cage d’escalier pour quelques heures. A l’aube, un de ses complices viendra le chercher pour le ramener à Bruxelles.
Ce n’est que plus tard que ces lycéens découvriront qui était leur compagnon en reconnaissant le visage de leur copain d’escaliers à la télé.
Avec le recul, l’un d’eux se souvient de sa doudoune gonflée : “Je pense qu’il portait encore sa ceinture d’explosifs”.