Depuis des siècles, les Imragens vivent de la pêche, sur le Banc d’Arguin, un parc national ancré, là où le désert mauritanien vient flirter avec l’océan Atlantique. Un eden pour les oiseaux migrateurs, et une zone propice à la reproduction des poissons.
Traditionnellement, les Imragens pêchent le mulet. Peu à peu ils se sont lancés dans la capture des requins, plus lucrative, menaçant certaines de ces espèces. Alors aujourd’hui, des scientifiques de la Fondation Internationale du Banc d’Arguin, incitent les habitants du parc à se tourner vers d’autres espèces moins fragiles comme la courbine, vers d’autres types de pêche plus écologiques, tout en leur assurant de meilleures conditions de vie. Tout est fait pour accroître leur autonomie. Les pêcheurs ont appris à restaurer leur flotille et à construire de nouvelles lanches, leurs femmes ont été formées à la fabrication des voiles latines. Des micro-crédits permettent à certains de devenir mareyeurs. Par ailleurs, les Imragens sont impliqués dans la défense du parc national. Ils participent aux patrouilles de surveillance destinées à protéger le parc du Banc d’Arguin contre les intrusion des braconniers. Ils sont devenus des anges-gardiens de cette gigantesque réserve marine.