Avant – mais c’était avant les présidentielles -, les maires annulaient le 14 Juillet suite à des alertes météorologiques : trop de pluie, trop de vent ou trop de sécheresse. Parfois, c’était l’état des finances de la commune qui obligeait la municipalité à supprimer les festivités. Aujourd’hui, un nouveau motif vient d’être inventé : le vote Marine.
Ils ne manquent pas d’imagination, ces maires anti-FN, après les insultes et la délation, nous en sommes à la suppression des flonflons.
Messieurs les Berrichons de Sury-près-Léré, vous êtes punis, vous n’aurez pas de fête nationale ni de bal ni de repas. C’est ce que nous apprend Le Berry républicain.
Pascal Viguié, le maire de ce charmant village, n’a pas goûté le vote mariniste dans sa commune : « Je suis touché au plus profond de moi-même. »
C’est par cette phrase que l’édile a commencé son discours, jeudi 11 mai, lors d’une réunion du conseil municipal. Déjà, au premier tour, comme dans de nombreuses autres communes du Cher, la candidate était arrivée en tête avec 51,9 %, largement devant Emmanuel Macron (18,3 % de voix). Un choix confirmé le soir du second tour, où Marine Le Pen a, une nouvelle fois, décroché 51,9 % des voix devant Emmanuel Macron (48,1 %). Impossible de laisser une telle offense faite à la République, pense notre bourgmestre. Aussi décide-t-il de ne pas participer, cette année, au banquet républicain du 14 Juillet qu’il avait lui-même institué.
Une décision suivie par le conseil municipal qui, jeudi soir, a décrété à la majorité (moins une abstention) d’annuler le repas et les animations offerts par la commune.
Voilà un bon début, j’imagine la suite ? Afficher la liste des mauvais citoyens sur le fronton de la mairie, badigeonner le devant des maisons des lettres FN, trouver une zone dégagée pour un nouveau type de camping, « le Goulag surycois », et, enfin, utiliser l’argent du 14 Juillet pour construire, avec l’aide de SOS Racisme et de la LICRA, un hôpital psychiatrique avec, pour praticiens, les maires désirant rééduquer leurs administrés ?
Le plus grave est que cet ex-agent EDF ne soit pas au courant qu’il est tenu de respecter et de faire respecter les droits fondamentaux : la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de réunion. Or, nous sommes face à une discrimination sur le fondement de leurs opinions politiques punissable par la loi (article 225-1 modifié par loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 – art. 86). Pour une telle infraction, un maire risque cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Alors, chiche, Monsieur le nouveau garde des Sceaux, on applique le code pénal ?
J.P. Fabre Bernadac-Boulevard Voltaire