Auteur de deux thrillers politiques avec Gilles Boyer, l’ancien directeur de campagne d’Alain Juppé, le nouveau chef du gouvernement évoque son amour de la littérature dans un ouvrage à paraître bientôt.
«Une campagne présidentielle, ça se prépare. Le patron était prêt. Moi aussi. J’allais le faire gagner.» Impossible de ne pas sourire lorsqu’on lit la quatrième de couverture du roman d’Édouard Philippe, Dans l’ombre, publié en 2011 chez Lattès. Dans ce thriller politique, le nouveau Premier ministre, député-maire du Havre, et son compère de plume, Gilles Boyer qui fut le directeur de campagne d’Alain Juppé relataient par la voix de deux conseillers une campagne pour les primaires qui tournait mal.
«Un vrai bon roman sur la politique française, sur la solitude de l’homme politique, sur les coups bas qui peuvent survenir lors d’une élection. Dans l’ombre a été l’un des meilleurs romans sur une campagne que j’ai eu à lire, assure son éditrice chez Lattès», Anne-Sophie Stefanini. Avant d’ajouter: «C’est un roman écrit à quatre mains sans que l’on sache qui écrit quoi. Édouard Philippe et Gilles Boyer ont tous les deux une plume. Je n’ai eu aucune retouche à faire sur l’écriture. Mon rôle d’éditrice s’est limité à leur donner des conseils sur l’intrigue et le rythme.»
Au sujet du nouveau premier ministre, l’éditrice évoque donc un homme de plume qui milite en faveur de la littérature. La plus belle démonstration en est ce nouveau texte qu’Édouard Philippe lui a livré il y a peu de temps et qui se présente sous la forme d’un essai… consacré aux livres et aux écrivains qui l’ont influencé. L’énarque y parle des lectures de son enfance et de son adolescence marquées par la présence de son grand-père docker et de son père proviseur.
«Il témoigne dans cet essai de son intérêt pour les livres. Il met la littérature au même niveau d’importance que la politique, analyse Anne-Sophie Stefanini. Il explique quel rôle les livres ont joué dans sa formation d’homme politique, dans ses choix politiques». Édouard Philippe revient également sur ses actions en faveur de la lecture dans sa ville du Havre, des bibliothèques au festival littéraire, «Le Goût des autres» qu’il a contribué à créer. Prévue à l’automne prochain, la sortie de ce livre pourrait être avancée.
Ce serait le troisième ouvrage d’Édouard Philippe puisque celui-ci avait aussi co-écrit en 2007 un premier thriller avec Gilles Boyer, intitulé L’Heure de vérité. Dans ce livre, les deux auteurs dressaient le portrait d’un candidat prometteur, espoir de son camp, qui disparaissait en mer à quelques semaines d’une élection importante. De quoi faire frémir tout un parti!
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Le nouveau Premier ministre est aussi co-auteur d’un livre, Dans l’ombre, dans lequel le personnage principal a une vision des femmes un brin rétrograde.
Boxeur, avocat, imitateur… Non, vous ne savez pas encore tout du nouveau Premier ministre, Édouard Philippe. Buzzfeed a repéré un autre talent du nouveau numéro 1 du gouvernement. Le maire juppéiste du Havre est aussi l’auteur d’une fiction politique, Dans l’ombre (JCLattès, 2011). Il y raconte les coulisses de la vie politique avec son collègue Gilles Boyer. L’oeuvre avait retenu l’attention de Marianne qui évoquait “le polar politique le plus prenant de l’année, méchant et tendre à la fois, jouissif même”.
Impossible de savoir qui est l’auteur des différents chapitres et de plus, Édouard Philippe peut très bien avoir créé un personnage bien éloigné de ses idées et de ses valeurs. Quand bien même il s’agit, dans ce cas précis, d’un apparatchik, proche d’un homme politique de premier plan. Car c’est ce narrateur qui étonne dans cette oeuvre, en partie disponible sur Google Books.
Les femmes en politique? D’une opposante, il pense qu'”elle avait en elle cette imperceptible sécheresse des femmes qui ne seraient jamais mères, ce qui en faisait, assurément, une redoutable politique: un coeur d’homme dans un corps de femme.”
Mais la femme peut être aussi une maîtresse, comme Marilyn, chargée des relations presse dans son parti, ou “trophée”, c’est selon. “Tout le monde se demandait quel serait le premier député à pouvoir faire état de ce trophée”, lit-on avant de tomber sur un paragraphe consacré aux poitrines des femmes.
Le narrateur conclut qu’une “vraie poitrine, c’est rond, c’est confortable (…) on doit pouvoir mettre son nez au milieu avec jubilation.”
“Les femmes ne sont pas comme ça”
Quand ladite Marilyn lui signifie d’un regard qu’il n’était qu’un coup d’un soir, il ne s’en remet pas. “Elle m’avait fait le coup que je faisais en général, écrit-il. Elle m’avait fait un coup de mec, enfin ce que je considérais comme un coup de mec, car enfin les femmes ne sont pas comme ça. Elles ne peuvent pas avoir envie de vous utiliser simplement pour la nuit. Si elles font comme nous, on ne s’en sortira jamais.”