Par Charles Chaleyat
On demande à l’Europe (Kouchner et autres) de loger, nourrir, soigner, faire travailler et éduquer tous les migrants alors qu’il est notoire que c’est devenu impossible maintenant que ce continent menace d’être non seulement coulé financièrement mais, de plus, submergé et ses peuples remplacés, le résultat étant que ces migrants ne pourront plus être secourus par des pays dès lors tombés dans la misère et la guerre civile. Il faudrait, cependant, accueillir toute cette misère sans limites tandis que d’autres pays, accroupis sur leurs tas d’or pétrolier et appliquant les lois religieuses des migrants, ne se proposent pas de le faire, préférant protéger leurs fabuleux privilèges que d’aider leurs coreligionnaires dans la misère. Vingt Rafale, trente chars Leclerc, sont bien plus importants que des subsides à leurs frères malheureux.
En Asie du Sud-Est, les migrants (essentiellement musulmans) chassés par la misère (Bangladais) ou par tel gouvernement (Rohingyas de Birmanie) se dirigent vers les pays prospères comme la Malaisie ou la Thailande et éventuellement l’Indonésie sur de pauvres rafiots affrétés par des passeurs cupides. Mais là les choses se passent tout autrement selon que le gouvernement est Birman, Thaï, Malais ou Indonésien. Les deux premiers, bouddhistes, ne veulent pas de musulmans (les Thaïs ont déjà des problèmes avec leur minorité musulmanne de Pattani et les Birmans considèrent les Rohingyas comme des Bangladais installés chez eux grâce au colonisateur britannique*) et les chassent ou les repoussent sans égards. Les deux autres pays, quoique majoritairement musulmans, les refoulent tout autant.
On a peu entendu des protestations indignées des opinions publiques ou médiatiques de ces pays – toujours prompts à condamner l’Occident – mais quelques indignations de commande des Organisations Internationales sommant ces pays d’accueillir ces nouveaux boat-people.
*Un peu comme en Malaisie pour les Chinois importés jadis en masse comme travailleurs par le colonisateur britannique et représentant désormais 40% de la population de ce pays.