Michel Colomès écrit dans Le Point :
Il n’y a eu ni manifestation, ni déploiement de troupes, ni même protestations de la part des gouvernements ou des médias occidentaux, pourtant à l’affût de tous les faits et gestes du nouveau tsar du Kremlin depuis qu’il a gobé la Crimée en quelques jours et menace d’avaler une partie de l’Ukraine. L’opération s’est déroulée cette fois en douceur et est restée sur un plan strictement juridique. Avec même l’approbation de la communauté internationale. Et pourtant, elle aboutit bien à l’annexion par la Russie d’un territoire de la taille de la Suisse : la Commission des limites du plateau continental des Nations unies (CLPC) vient en effet de reconnaître la souveraineté de Moscou sur une portion de la mer d’Okhotsk de 52 000 kilomètres carrés, une partie de l’océan Arctique se trouvant dans le détroit de Béring, à la limite du pôle Nord.
Cela fait treize ans que la Russie en réclame la souveraineté. Et si les derniers épisodes aboutissant à ces nouveaux droits se sont passés pacifiquement, il n’en a pas été toujours de même. Poutine, depuis qu’il est au pouvoir, a multiplié les actions d’éclat pour manifester à quel point il ne lâcherait rien, ni sur les passages maritimes par le pôle, rendus plus faciles par la fonte des glaces, ni sur la possession des terres immergées du plateau continental. Lire la suite !
16 Comments
Comments are closed.