Le christianophobe Castellucci censuré, évidemment Nyssen et Schiappa le soutiennent ! (Vidéo)

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La scène finale de la pièce Sur le concept du visage du fils de Dieu du dramaturge italien a été amputée par un arrêté de la préfecture de la Sarthe au motif de «préserver les mineurs qui auraient dû y participer». Sur Twitter la ministre de la Culture, épaulée par la Secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, soutient le réalisateur au nom de «la liberté de création».

La pièce Sur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci a été jouée les 10 et 11 avril dernier aux théâtres jumelés les Quinconces-L’Espal au Mans, mais pas dans son intégralité. La Direction départementale de la cohésion sociale de la Sarthe, sous l’autorité du préfet, a en effet décidé de «ne pas autoriser les neufs enfants à interpréter la scène», jugée blasphématoire.

Dans le communiqué de la préfecture, il est précisé que l’arrêté n’a pas pour objectif d’interdire la scène du spectacle, mais seulement de «préserver les mineurs qui auraient dû y participer». Dans le passage incriminée, des enfants jettent des fausses grenades sur un portrait du Christ durant douze minutes. Le journaliste Gilles Renault affirme dans Libération que cette décision aurait été prise sous la pression de «divers courriers de protestation émanant de catholiques intégristes».

(…) De nombreux journalistes, acteurs et internautes se sont indignés de la décision du préfet de la Sarthe sur les réseaux sociaux. Certains rappellent qu’il est le représentant de l’État et donc, si la ministre de la Culture n’est pas en accord avec sa décision, elle doit agir pour l’obliger à aller dans son sens. (…)

Romeo Castellucci est connu pour ses œuvres aux thèmes philosophiques et à l’esthétique violente et provocatrice. (…)

Plutôt que de présenter la scène sans les enfants, Romeo Castellucci a décidé de la supprimer purement et simplement. Dans une lettre adressée aux spectateurs manceaux, le réalisateur explique pourquoi elle est indispensable à la compréhension de l’histoire. «C’est une forme de prière, un geste porté par l’innocence de l’enfance qui symbolise ici l’humanité entière, un geste qui fait référence à la Passion du Christ», explique-t-il.

Il se défend aussi de porter atteinte à l’intégrité des enfants qui participent à son spectacle. (…) Romero Castellucci termine sa lettre en dénonçant la «moralité» évoquée par la préfecture, qui est selon lui «une caricature de la véritable éthique, une offense à l’intelligence critique des adultes et des enfants.» La décision de l’administration s’apparente davantage d’après lui à celle d’un «régime théocratique» qu’à une «République fondée sur la liberté d’expression».

 

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