Le centre de premier accueil (CPA) des migrants à Paris, plus communément appelé la bulle de la porte de la Chapelle a vécu. D’ici la fin du mois de mars, il sera fermé pour libérer l’espace et permettre le démarrage des travaux du futur campus Condorcet. Un nouveau dispositif d’accueil prendra le relais avec davantage de places d’hébergements supplémentaires. «Le CPA a rempli son office, explique Michel Cadot, préfet de Région à Paris. (…) Au total la bulle a enregistré 60 000 passages en 16 mois d’activité.
En revanche, économiquement cet investissement de 8 millions d’euros financé à 80% par la ville de Paris et 20% par l’État s’est avéré très coûteux en fonctionnement: 56 euros par place d’hébergement. La solution envisagée par la préfecture de Région en lien avec les associations concernées Emmaüs Solidarité, permet de répondre à l’arrivée de 500 à 550 migrants chaque semaine à Paris.
Désormais la bulle va être remplacée par 5 CAES (centres d’accueil et d’examen des situations) situés à Paris et en Ile-de-France, soit au total 750 places d’hébergement c’est-à-dire 66% de plus que le CPA de la Porte de la Chapelle. (…) Un dispositif qui sera complété par quatre centres d’accueil de jour à Paris. Par ailleurs les navettes et les maraudes sur la voie publique seront renforcées pour orienter les migrants vers ces centres d’accueil.
Mais ce dispositif d’accueil des migrants ne s’arrête pas là. Une fois obtenu le statut de réfugiés politiques, ils sont 2000 actuellement, la région va mettre en place en partenariat avec le Medef à Jouy-en-Josas des formations poussées en français pour permettre à ces personnes de trouver plus facilement un emploi et logement durable. Au total la région Ile-de-France consacre une enveloppe de 150 millions d’euros à l’hébergement des migrants sur un total de 800 millions d’euros pour abriter les sans domicile fixe. Malgré ces sommes importantes, des camps fleurissent encore ici ou là comme sur le long du Quai de Jemmapes à Paris.
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