(…) Le PVV est, en réalité, constitué de l’Association du groupe Wilders, dont le candidat est le seul membre. C’est grâce à cette organisation qu’il peut se présenter aux différents scrutins. A côté de cela, la Fondation des amis de Wilders (dont le populiste est aussi le dirigeant) est en charge de la gestion financière du parti.
Le PVV n’a donc rien d’un parti traditionnel. D’ailleurs, il ne reçoit aucuns fonds publics pour ses campagnes électorales. La loi néerlandaise permet aux partis de toucher des subventions s’ils réunissent au moins 1 000 membres. Le PVV en est loin. De toute façon, il n’en voudrait pas. Wilders refuse de recevoir des fonds publics car, selon lui, les partis doivent rester indépendants de l’Etat. (…)
Bien qu’actuellement troisième du pays, avec 12 sièges au Parlement, le parti ne fonctionne qu’avec peu de fonds. Malgré les réticences publiques de Wilders, son parti reçoit 165 000 euros par an, pour chaque élu au Parlement, afin de rembourser les frais de fonctionnement. A part cela, les élus du PVV sont censés donner entre 200 et 300 euros de leur salaire par mois au parti, sur une base volontaire, décrit Koen Vossen dans son livre le Pouvoir du populisme (2016). Pour ses campagnes électorales, le Parti de la liberté dépend surtout des dons de supporters.
Selon le ministère de l’Intérieur, qui exige que toutes les donations de plus de 4 500 euros soient rendues publiques, le parti populiste aurait seulement reçu, depuis 2015, 155 833 euros de trois organisations, dont deux américaines. Au-delà de ces chiffres, le parti ne déclare pas l’état de ses finances, ni l’origine de ses revenus. (…)
Le PVV ne déclare pas non plus le nombre de ses employés et bénévoles, estimés à plusieurs centaines par la presse néerlandaise. «Geert Wilders recrute ses candidats comme on embauche des employés. Il publie des annonces, organise des sélections de CV et des entretiens, puis forme les personnes sélectionnées, poursuit Sarah de Lange. En raison de sa structure particulière, les représentants du PVV au Parlement, aux conseils provinciaux et locaux ne sont pas membres du parti.»(…)