https://www.youtube.com/watch?v=IvP9JtT-VFI
Samedi 12 mars 2016, 100 militants de Génération Identitaire se sont rendus pacifiquement à Calais, afin de bloquer deux ponts et d’empêcher aux migrants de la Jungle de passer dans la ville et de perturber voir de menacer, comme tous les jours de la semaine, les Calaisiens. Mal leur en a pris. Le barrage filtrant qu’ils avaient mis en place a été violemment brisé par les forces de l’ordre, mandatés par le Préfet. Les vidéos montrent les violences policières (une plainte a d’ailleurs été déposée à ce sujet) et les arrestations de militants identitaires.
Trois d’entre eux ont même été condamnés, après deux jours de garde à vue, à 3 mois de prison ferme (avec aménagement de peine) , pour rébellion et outrage. Un des arguments ayant fait pencher la balance pour leur condamnation, est le fait que ces trois jeunes gens étaient « parfaitement intégrés socialement » (sic).
Cette sentence apparait démesurée et motivée essentiellement pour des raisons politiques, dans un contexte où de nombreux délinquants de droit commun bénéficient de sursis, et où l’on libère même des assassins présumés pour des erreurs de procédure. De quoi laisser planer le doute sur l’indépendance de la justice.
Nous avons interrogé Pierre Larti, porte-parole déterminé de Génération-Identitaire, afin de recueillir ses impressions et de l’interroger à propos d’un mouvement qui fait fréquemment la une de l’actualité grâce à des actions particulièrement bien préparées et ciblées.
Breizh-info.com : Quel est votre première réaction après les condamnations à de la prison ferme pour trois de vos militants, à Calais ?
Pierre Larti (Génération Identitaire) : Nous sommes en colère. Nos militants – qui ne sont coupables en rien de ce dont on les accuse, les vidéos parlent d’elles-mêmes – se font condamner à de la prison ferme par la justice de leur propre pays, alors que les milliers de clandestins vivent sans soucis sur le sol français.
Malheureusement pour l’Etat, ces condamnations ne font que renforcer la détermination de nos 2 500 membres.
Breizh-info.com : A l’origine, qu’est ce que vous aviez voulu mettre en place ? Que s’est il passé réellement ?
Pierre Larti (Génération Identitaire) : Notre action a été un succès. Nous avons barricadé les ponts d’accès à la ville de Calais utilisés par les clandestins. Nos leur refusions l’accès à la ville, quand nous laissions bien évidemment les Calaisiens circuler librement.
Sur nos barricades, on pouvait lire « NO WAY » et « GO HOME » ; alimentés d’artifices et autres barils et pneus en feux, les messages sont clairs.
Nous voulions protéger les Calaisiens : nous avons réussi à le faire.
Breizh-info.com : Génération identitaire mène de nombreuses actions médiatiques. Etes vous aujourd’hui le GreenPeace de la défense de l’identité française et européenne ?
Pierre Larti (Génération Identitaire) : Là où GreenPeace infiltre une centrale nucléaire à quelques militants, nous sommes 130 à Calais. Là où Greenpeace est financé par de grands lobbys, nous sommes indépendants financièrement. Là où Greenpeace et le mouvement écologiste n’atteignent même pas 5% d’électeurs, le courant identitaire et patriotique est le 1er en France. Oui, nous sommes le mouvement de référence de défense de l’identité française et européenne – particulièrement chez les jeunes – mais la comparaison avec GreenPeace me semble désormais un peu décalée !
Breizh-info.com : Finalement, ne recherchez-vous pas ces condamnations afin de faire parler des thématiques que vous dénoncez ? (on se souvient de la mosquée de Poitiers notamment, ou du toit de Solferino)
Pierre Larti (Génération Identitaire) : Nous ne cherchons pas les condamnations : nous sommes des militants politiques qui voulons faire bouger profondément les choses. Nos modes opératoires et la pertinence de nos idées suffisent largement à faire parler de nous.
Breizh-info.com : Allez vous continuer ce genre d’actions ? Le mouvement va-t-il se durcir ? Jusqu’où êtes vous prêts à aller ?
Pierre Larti (Génération Identitaire) : A partir du moment où nos propres politiques préfèrent s’occuper des immigrés et autres clandestins que ses propres citoyens que nous sommes tous, oui, nous allons continuer ce genre d’action. C’est presqu’une question de survie. Il en va de la paix et de la stabilité de notre Civilisation : nous sommes donc déterminés.
Breizh-info.com : Que représente aujourd’hui Génération identitaire ? Comment se structure le mouvement au quotidien ? Avez vous des liens avec des partis ou mouvements politiques, en France et en Europe ?
Pierre Larti (Génération Identitaire) : Génération Identitaire est le 1er mouvement politique de jeunesse à droite de l’UMP / LR. Nous avons 2 500 adhérents, plus de 100 000 fans sur Facebook, nous plaçant ainsi loin devant tous les autres mouvements politiques (MJS par exemple). Nous avons des locaux aux quatre coins de la France et des fédérations partout. Voilà la réalité : nous sommes devenus incontournables.
Nous n’avons pas de liens officiels avec un quelconque parti que ce soit car nous sommes un mouvement politique qui ne se limite pas à l’élection. Nous saluons néanmoins le courage politique du Front National et la confiance qu’il accorde à de jeunes talents, Marion Maréchal en tête.
Breizh-info.com : Le « mouvement identitaire » existe-t-il encore en Bretagne aujourd’hui ? Quelles sont ses relations avec les nationalistes bretons qui occupent le même « créneau » politique ?
Pierre Larti (Génération Identitaire) : Il y a des membres de Génération Identitaire dans toute la France, Bretagne compris. Nous avons notamment une fédération active à Nantes, et de nombreux militants habitent dans les villes de votre belle région.
Propos recueillis par Yann Vallerie
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine