Emmanuel Macron voulait innover en politique, avoir une approche nouvelle et parler vrai. Son voyage à Alger n’aura été qu’une resucée de ce qu’ont fait à peu près tous ses prédécesseurs, venus chercher l’adoubement électoral du président Bouteflika, en déclarant que la colonisation est un acte de barbarie et un crime contre l’Humanité.
En affirmant qu’en Algérie, la France avait commis des crimes terribles, de la torture et de la barbarie, Emmanuel Macron est tombé dans le travers habituel de la repentance à sens unique, qui condamne sans appel l’œuvre des Français d’Algérie, profondément attachés à leur terre natale.
L’histoire ne s’écrit pas en noir et blanc, telle que la pensée unique à laquelle semble se rallier Emmanuel Macron, voudrait nous le faire croire.
Les Français d’Algérie n’ont pas à rougir de ce qu’ils ont été.
Ils n’ont pas à s’excuser des souffrances qu’ils ont endurées, des drames qu’ils ont connus et des milliers d’assassinats qu’ils ont subis.
En fait de langage de vérité, Emmanuel Macron n’a développé qu’une pensée dogmatique sans originalité et qui ne vise, sans aucun esprit critique, qu’à la reconnaissance d’une seule catégorie de victimes, d’une seule vision de l’Histoire.
En cela, rien ne distingue Emmanuel Macron de François Hollande, qui déclarait lui aussi à Alger, que toutes les vérités devaient être dites, en occultant comme vient de le faire Emmanuel Macron, le drame des Harkis et celui des Pieds-Noirs.
Thierry Rolando
Président national du Cercle algérianiste