Nous vivons une époque épatante. Une époque que nos descendants vont nous envier, tellement elle est totalement déconnectée de tout ce que notre jeune siècle a connu. Une époque où les banlieues s’enflamment à nouveau sur une simple accusation. Une époque où le Président va au chevet d’un jeune homme dont on se demande pourquoi il a été interpellé et s’est violemment défendu. Une époque où la presse tait l’attaque (genre diligence) d’un autobus de touristes sud-coréens à Bobigny. Une époque où il vaut mieux être délinquant que flic. Une époque où le maire de Paris ne trouve rien de mieux que d’entourer la tour Eiffel d’un mur de verre à coups de 20 millions, tout en hurlant contre le mur anti-migrants de Trump.
Une époque épique, je vous dis. Où nous vivons tout le contraire de ce que nous aimerions vivre. Car, franchement, les quelques faits divers ci-dessus mentionnés nous laissent pantois. On se demande même comment les Français peuvent supporter Président, ministres et journalistes, même si, pour les deux premiers, le temps est désormais compté, et c’est bien là que le bât blesse, et sévèrement.
Prenez notre Président, qui va visiter une tranquille banlieue, à l’orée d’un territoire de non-droit, pour dire que ce n’est pas bien de mettre le feu à des voitures ou de casser le mobilier urbain. Prenez ce M. Le Roux, dont on se demande bien pour quelles obscures raisons il a été nommé ministre de l’Intérieur, et qui ose prendre fait et cause pour les « djeunes », ceux qui affrontent quotidiennement la police verbalement ou physiquement au lieu de les défendre. Attaquer un policier n’est-il pas attaquer l’État ? Je ne parle même pas de Bernard Cazeneuve, aussi muet qu’une carpe lorsqu’il s’agit de rendre hommage aux policiers. Comme à ces trois policiers, agressés avec violence, battus jusqu’au sang, par une douzaine de voyous dont ils voulaient vérifier l’identité dans le hall d’un immeuble réputé comme étant un lieu de rendez-vous de dealers. Je vous le donne en mille : c’était vendredi soir, à Bobigny (encore), à la cité de… l’Amitié. Les trois policiers ont fini à l’hôpital où ni Hollande ni Cazeneuve ni Le Roux ne sont venus les encourager à continuer ce métier ingrat et dangereux de policier. Pas même une ligne dans les journaux..
Que dire, aussi, de ce fait divers totalement occulté, sauf par la presse sud-coréenne qui conseille à ses lecteurs d’éviter la France ? Façon Far West, le 11 février, quarante touristes ont été dévalisés dans un bus qui les reconduisait de la tour Eiffel à leur hôtel à Saint-Denis (vous me direz qu’il faut oser choisir un hôtel dans cette ville, qui semble n’être plus française).
Quelle belle fin de règne, Messieurs les socialistes, vous nous donnez. Les bavures, il peut arriver que les flics en commettent, mais qui ne pourrait les comprendre devant la hargne que mettent nos voyous à les combattre. Mais les principales bavures, c’est vous qui les provoquez par votre effrayant laxisme.
Heureusement, votre temps est compté. Une question de mois, de semaines, bientôt de jours…