Ça commence comme Pale Rider et ça finit comme « La Petite Maison dans la prairie ». Entre les deux vous aurez vécu une épatante histoire immergée dans des paysages magnifiques dans laquelle une authentique héroïne de western doit se battre pour la survie de sa famille.
Nathalie Portman, au regard envoûtant, retrouve un rôle à la Léon (son meilleur à ce jour, même si elle n’avait que 12 ans) très loin du désastreux Black Swan. L’actrice a d’ailleurs gardé une silhouette d’enfant, un contraste qui fait merveille quand on manie de gros « guns », que l’on monte de grands chevaux et que l’on affronte des très, très méchants.
Petite mais au caractère bien trempé, Jane Hammond est mariée à Bill, l’un des bandits de la ville. Lorsque celui-ci se retourne contre les terribles frères Bishop et qu’il rentre agonisant avec huit balles dans le dos, Jane sait qu’il est maintenant temps pour elle de cesser de fuir et de sortir l’artillerie. Son seul espoir d’avoir le dessus n’est autre que son ancien amour Dan Frost (Joel Edgerton) dont la haine envers Bill n’a d’égal que son amour pour Jane.
Classique et efficace, attachant, costaud et intimiste, un brin mélo, le film de Gavin O’Connor a des qualités très personnelles. Tandis que l’on découvre peu à peu son passé, le portrait de Jane prend toute sa force.
Caroline Parmentier – Présent