La petite histoire du transport pneumatique (Vidéo)

Les pneumatiques sont décrits par Héron d’Alexandrie au cours du premier siècle. À l’époque victorienne, ils étaient employés pour transmettre des télégrammes depuis les stations de télégraphe jusque dans les immeubles alentour. 

Aujourd’hui couramment employés dans les banques, l’industrie, la grande distribution et les hôpitaux, il avait même été envisagé au 19ème de les utiliser pour le transport de fret lourd et même de passagers. Le Titanic possédait son pneumatique ainsi que la salle de contrôle de CAP CANAVERAL lors du lancement des missions Apollo. 

Inventé par l’ingénieur écossais William Murdoch dans les années 1800.

La poste pneumatique, appelée aussi télégraphe pneumatique, télégraphe atmosphérique ou poste atmosphérique, est un système d’acheminement rapide du courrier (plis urgents, télégrammes, sacs de dépêches, lettres et petits paquets) dans des « curseurs » (appelés aussi navettes ou cartouches, ce sont des boîtes cylindriques creuses) circulant dans des tubes pressurisés essentiellement en fer-blanc. Il a été inventé par l’ingénieur écossais William Murdoch dans les années 1800 et développé par la suite par la London Pneumatic Dispatch Company. Des systèmes de poste pneumatique ont été employés dans plusieurs grandes villes à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle mais ont été largement abandonnés au XXe.

Des systèmes de poste pneumatique ont été employés dans la plupart des grandes villes à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle. La Poste de Paris possédait jusqu’à 467km de tube pneumatique, en partie utilisé jusqu’en 1984.

Après une  première application  en 1936 à l’hôpital Beaujon de Clichy (AP-HP), le pneumatique en milieu hospitalier connaîtra son premier essor dans les années 1970. A cette époque, l’objectif principal était le raccourcissement des délais de transfert de prélèvements sanguins, surtout pour la mesure des gaz du sang et les opérations à cœur ouvert. Par la suite cet usage s’est avéré générateur d’économie en personnel par réduction des besoins en moyens humains. Aujourd’hui les contraintes de disponibilité de personnel et l’urgence d’obtention des résultats ont démocratisé l’utilisation du pneumatique dans les centres hospitaliers.

Aux États-Unis On envisageait un temps qu’un système de tubes pourrait déposer le courrier dans chaque maison. Des tubes pneumatiques sont toujours en service à Prague, en République tchèque. Ce service de potrubní pošta fut ouvert en 1899 et couvre en 2009 environ 60 kilomètres, transportant du courrier et de petits paquets.

Les stations de poste pneumatique reliaient d’ordinaire les bureaux de poste, les bourses, les banques et les ministères. La France (timbre à date de grand format en 1901) et l’Italie furent les seuls pays à émettre (entre 1913 et 1966) des timbres réservés à la poste pneumatique. L’Autriche, la France et l’Allemagne ont commercialisé de la papeterie à l’usage des pneumatiques.

Un très grand réseau de tubes fut développé à Paris en 1866 et utilisé jusqu’au 30 mars 1984, date à laquelle il fut abandonné au profit du téléphone et des télécopies.

En 1866, Napoléon III constatant que le réseau de télégraphie électrique parisien arrive à saturation, décide de mettre en place un réseau pneumatique, sur le modèle de la capitale londonienne. Il s’appuie sur les travaux du chimiste français Ador qui en 1836 étudie le transport de lettres par air comprimé et teste ce système en 1852 dans le Parc Monceau.

Les premiers essais ont lieu en décembre 1866 sur une ligne de 1 050 m de longueur (tubes en acier à ciel ouvert) qui relie la Bourse de Paris au Grand-Hôtel (no 12, Boulevard des Capucines). La première ligne officielle ouvre dans la foulée entre le poste central télégraphique (103, rue des Grenelles) et le bureau de la Bourse, remplaçant ainsi le service postal des petits chevaux qui réalisaient le trajet de 3 km en 12 minutes. En 1867, cette première ligne est étendue à un réseau polygonal dans une seule direction qui part du bureau de la Bourse : il utilise comme relais les principales stations télégraphiques de Paris et emploie l’air comprimé issu du système d’eau sous pression alimentant Paris.

A cette époque des curseurs en fer sont utilisés. Ils sont munies à l’avant d’un nez en cuir (destiné à amortir le choc de l’arrivée) et à l’arrière d’une rondelle de cuir emboutie (assurant l’étanchéité lors du transfert pneumatique).

À partir de 1868, les tubes sont posés dans les égouts et les galeries souterraines.

Entre 1874 et 1880, installés sous les bureaux télégraphiques, huit ateliers de force motrice avec des machines à vapeur et des pompes à air sont fabriqués pour produire de l’air comprimé. Le maréchal Mac-Mahon signe un décret le 25 janvier en 1879 (appliqué le 1er mai) qui ouvre le réseau (alors long de 71 km, il est limité à l’ancien octroi de Paris) au public, marquant le début de la poste pneumatique en France. À partir de 1907, le réseau prévoit de s’étendre aux banlieues, seule Neuilly-sur-Seine sera desservie en 1914, la première guerre mondiale sonnant la fin de ce projet.

De 1927 à 1942, les machines à vapeur sont remplacées par des moteurs électrique et des compresseurs rotatifs de surpression et de raréfaction.

En 1934, le réseau pneumatique atteint son apogée avec une longueur de 467 km, il dessert plus de 130 bureaux télégraphiques et distribue une dizaine de millions de correspondances par an (chiffre record de 30 millions en 1945, les Parisiens ont gardé la nostalgie de leur petit bleu) par l’intermédiaire de facteurs tubistes (à pied, à vélo à partir de 1916 puis à vélomoteur pour convoyer le courrier dans les banlieues).
Les tubes ont différents diamètres selon les débits utilisés, les curseurs circulent à une vitesse de 400 mètres à 1 km par minute (soit plus vite que le courrier de surface).

Le réseau pneumatique de la ville de Paris subit un programme de modernisation de 1930 à 1960 sous l’impulsion de l’ingénieur en chef des télécommunications Louis Gaillard qui développe son automatisation : expédition automatique des curseurs, sélection automatique des adressages grâce à un système de bagues sur le ventre des curseurs, éjection automatique dans des augets de réception. Suite à des conflits d’arbitrage budgétaire entre les administrations qui s’en occupent (Administration des télécommunications pour la partie technique, P&T pour le service commercial), la maintenance n’est plus assurée (fin des années 1960, 30% du réseau ne fonctionne pas), ce qui amorce son déclin accéléré par les nouveaux moyens de communication. Le service étant en déficit malgré une politique tarifaire en hausse (7.8 fois le prix d’une lettre postale en 1975), il ferme en 1984.

En 1910, la ville d’Alger se dote du même type de réseau, puis celle de Marseille (de 1938 jusqu’en 1964), puis celle de Lyon.

 Ce type de réseau est toujours utilisé dans des commerces de détail, hôpitaux et banques françaises, ainsi qu’à l’Assemblée nationale et au Sénat pour le Journal officiel (il est potentiellement en état de marche pour des dépêches entre les chambres du Parlement français, les services du Premier Ministre et le palais de l’Élysée : conservation stratégique en cas de coupure des systèmes de télécommunication actuels, notamment en cas de guerre).

Au début du XXIe siècle, les applications typiques se trouvent dans les banques, les commerces, l’industrie et dans les hôpitaux.

De nombreux commerces emploient des tubes pneumatiques pour transporter des fonds, chèques ou autres documents depuis les caisses jusqu’à la comptabilité. Ces systèmes affiche une vitesse allant jusqu’à 10 m/s.

Ce type de réseau est toujours et même de plus en plus utilisé dans des commerces de détail, hôpitaux, industries et banques françaises. Si le réseau reliant l’Assemblée nationale, le Sénat au Journal officiel n’est plus utilisé, il est potentiellement en état de marche pour des dépêches entre les chambres du Parlement français, les services du Premier Ministre et le palais de l’Élysée : conservation stratégique en cas de coupure des systèmes de télécommunication actuels, notamment en cas de guerre).

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