Les Français ont d’abord besoin de savoir si la lutte anti-terroriste va mieux. Oui, c’est le cas sans conteste.
A la direction du renseignement intérieur, pendant toute la période de Hollande, des individus ne voyaient pas le monde tel qu’il était devenu, mais tel qu’eux avaient envie qu’ils soient. Ils avaient envie de traquer des grands seigneurs du salafisme, à la Ben Laden, etc. Ils n’ont pas vu le virage. Ils n’ont pas vu que les ennemis étaient devenus des racailles, des individus perturbés, non pas délirants ou pathologiques au sens psychiatrique du terme, mais des individus très perturbés. Un jour, ils étaient au bistrot et le lendemain à la mosquée. Petit à petit, certains d’entre eux se sont transformés en bombes humaines. Ils étaient auparavant simplement radicalisés, et brutalement sont devenus des gens capables de faire couler le sang. Tous ceux qui ont fait couler le sang en France et en Belgique sont dans cette catégorie-là, c’est-à-dire des individus perturbés, mal dans leur peau, un jour hypnotisés par les formes les plus extrêmes de l’islam et le lendemain buvant de la vodka et sortant en boite de nuit. Ils étaient très dangereux et instables un peu comme de la nitroglycérine. On ne savait pas bien quand ils allaient exploser.
C’est ce virage-là que le renseignement intérieur n’a pas su prendre. A l’époque, les gens qui dirigeaient le renseignement intérieur ont été remerciés et renvoyés à leurs chères études. Ces anciens patrons-là ne sont pas du tout regrettés. Une nouvelle équipe est maintenant en place à la DGSI. Elle a une vision plus réaliste des problèmes de terrorisme tel qu’il est aujourd’hui et tel qu’il va évoluer.
De plus, pour la première fois dans l’Histoire de France, à la présidence de la République, il existe un Etat-major qui coordonne non seulement le travail de l’ensemble des services, mais aussi toute la lutte anti-terroriste.