Dans “Tour de France” de Rachid Djaïdani, road-movie brut et énergique, le monstre sacré du cinéma français Gérard Depardieu campe un maçon aigri et raciste qui va se transformer peu à peu au contact d’un jeune rappeur, interprété par Sadek. Alors que le rappeur Far’Hook doit quitter Paris pour se mettre au vert après un règlement de comptes, Serge et lui se retrouvent lancés dans un tour des ports de France, de Dieppe à Marseille, sur les traces du peintre du 18e siècle Joseph Vernet, qui passionne Serge.
Le film, au scénario attendu, parfois démonstratif, fonctionne grâce au jeu de ses acteurs et une approche sensible et sans fard. Il montre “la rencontre entre deux France qui ne se sont jamais confrontées l’une à l’autre, la France des quartiers et la France prolétaire et déshéritée”, souligne Rachid Djaïdani.