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Jean Teulé avait l’habitude ces dernières années de nous raconter l’histoire de France, Le Montespan, Charles IX ou Héloïse et Abélard. Avec Comme une respiration, il opère un grand changement dans sa carrière et son style. “J’avais envie de raconter des histoires solidaires et positives. Je me dis que la période en ce moment est tellement étouffante qu’on a besoin d’un bol d’air”, explique l’auteur.
C’est en province qu’il a rencontré les héros de ses histoires. “J’ai une histoire d’un enfant qui découvre son prénom à 9 ans. Tout le monde l’appelait ‘débilos’, à cause de ses problèmes mentaux, et un jour une dame décide de lui faire apprendre son prénom et c’est une victoire. Ce sont des respirations comme celle-ci que je voulais raconter”, résume Jean Teulé.
Ces histoires disent beaucoup de la vie, comme une autre à la gare St Lazare et qui bouscule nos préjugés. “J’étais seul dans le train avec une jeune femme. Quatre hommes sont entrés dans le wagon en hurlant des paroles de Booba et en l’embêtant. Je me dis : ‘Qu’est-ce que je fais ? Je n’ai pas le choix, même si j’étais censé rentrer chez moi’. Le train arrive à Saint-Lazare et l’un des garçons l’aide à descendre sa valise. Ils s’allument un pétard sur le quai et la laissent tranquille”, résume-t-il.
L’une des histoires a changé la vie de Jean Teulé. C’était lorsqu’il était en 3e et qu’on lui conseille d’aller en mécanique automobile. Son professeur de dessin lui suggère plutôt d’aller dans une école de dessin. Sauf que cela a un coût. “Mon professeur décide de me donner des cours du soir, pour ne pas ruiner mes parents. Il me fait bosser. J’arrive à l’école de la rue Madame pour le concours. Tous les jours, je demande si je peux aller chercher le courrier. Et un jour je vois la fameuse enveloppe. Je l’ouvre en deux et entre les petits mots je vois ‘admis’. Cela a été la respiration de ma vie”, raconte Jean Teulé, qui pense chaque semaine à son professeur de dessin.