Jeudi 17 novembre, verra le grand retour du beaujolais nouveau (hormis pour les Sarmentelles de Beaujeu qui bénéficient d’une dérogation, pouvant mettre les tonneaux en perce, la veille, N.D.L.R.). Une sortie très attendue à plus d’un titre. Le principal étant la vive inquiétude des viticulteurs face aux conditions climatiques particulièrement défavorables, lors des épisodes de grêle du printemps. L’été quasiment caniculaire allait sauver l’essentiel, à l’exception des nombreuses parcelles détruites. Qui plus est, cette année, le paradis était très prometteur.
Et pour satisfaire une demande encore très importante, cette année, l’arrivée du beaujolais nouveau s’accompagne d’une logistique aussi discrète que mobilisatrice.
Et pour cause. Les volumes en témoignent. Ainsi, des dizaines de milliers d’hectolitres seront commercialisés ce 3e jeudi de novembre (193 000 en 2015), soit le tiers de la production totale du vignoble beaujolais. Près de la moitié, 47,66 % l’an dernier, est destinée aux marchés étrangers.
Gros consommateur, c’est le Japon qui décroche le pompon de la demande saisonnière (54,6 % en 2015). Suivent les États-Unis (13,59 %) et le Canada (3 %). Le total pour l’Union européenne se montait à 18 900 hectolitres, soit 20,5 %. Pour l’ensemble de ces pays, il s’agit, comme en France, de pousser la porte d’un magasin pour acheter les bouteilles de beaujolais nouveau. Le problème de la législation relative à cette commercialisation réglée, se pose celui de la vinification. Avec des vendanges tardives, les vignerons n’ont pas vraiment eu de temps à perdre pour faire face à une échéance très attendue. « Ils sont de bons professionnels. Ils sauront faire face », lancent, unanimes, depuis le début des vendanges, les responsables des organisations professionnelles.
Bien loin d’une course à l’échalote, les préparatifs doivent être particulièrement efficaces, cette année. Vignerons et groupement de viticulteurs, préparent les étiquettes et les emballages afin d’être à l’heure pour ce grand rendez-vous patrimonial. L’impact économique du beaujolais est ainsi. Bien loin d’être négligeable et nécessite une minutieuse préparation.
* Sources UbiFrance
47,66 % des 92 000 hectolitres de beaujolais nouveau produits sont destinés à l’exportation, soit plus de 12 millions de bouteilles dans 111 pays, dont plus de la moitié concerne le Japon.
