Crespi, le grand maître de l’école bolognaise au XVIIIe siècle, est l’auteur de vastes tableaux religieux au luminisme intense et aux effets dramatiques, mais il est également apprécié pour ses scènes de genre de petites dimensions, dans lesquelles il traduit avec bienveillance les aspects les plus variés de la vie quotidienne de son époque. Se rattachant à cette veine, La Puce, peinte vers 1720-1730, est probablement en rapport avec une série de tableaux perdus de Crespi racontant la vie d’une cantatrice d’origine modeste, depuis sa rapide ascension sociale jusqu’à sa fin dans la dévotion.