La disparition du vol MH 370 du Boeing 777-200 malaisien est en passe de devenir la plus grande énigme de l’histoire de l’aviation, ce qui est inadmissible ; il faut savoir comment ont disparu l’avion et ses passagers, a déclaré Tim Clark, le directeur général de la compagnie aérienne Emirates, dans une interview au journal allemand Der Spiegel.
Tim Clark, âgé de 64 ans et originaire d’Angleterre, dirige Emirates depuis 1985, et en 30 ans, il a réussi à créer une des plus grandes compagnies aériennes au monde. Il est considéré comme un spécialiste reconnu dans le domaine de l’aviation civile et de l’industrie aéronautique.
M. Clark pense que c’est très étrange qu’en sept mois, on n’ait pu retrouver aucune trace de l’avion qui a disparu des radars.
« La revue National Geographic a qualifié la disparition du MH370, probablement, de plus grand mystère de l’histoire de l’aviation. Nous ne devons pas admettre cela. Nous devons avoir le cœur net sur la façon dont cet avion a disparu » a déclaré Tim Clark.
Le directeur général d’Emirates considère que des pressions ont été exercéeq sur tous les participants de l’enquête, qu’il faut mener de manière transparente. En outre, il est persuadé que le système de contrôle des long-courriers doit être perfectionné.
« Le transpondeur, l’appareil de reconnaissance de l’avion, peut être déconnecté de la cabine du Boeing 777. Dans ce cas, l’aéronef disparaît des radars. Un autre système nommé ACARS, utilisé pour le contrôle des systèmes de l’avion et du moteur, peut être aussi coupé par un pilote expérimenté. Il faut changer cela radicalement : nous ne devons pas permettre que l’avion se trouve en dehors d’une zone contrôlée de la terre. Je recommanderais aux constructeurs aéronautiques de rendre impossible la déconnection du transpondeur et de l’ACARS de la cabine » a dit Tim Clark.
Selon lui, tous les documents de l’enquête doivent être accessibles. Il est incroyable qu’en sept mois de recherches, on n’ait pas pu retrouver la moindre trace de l’avion, pas même un coussin de siège. On a seulement quelques photos satellites. Cependant, l’expérience montre qu’après la chute d’un aéronef dans l’eau, il reste toujours quelques traces. Au minimum, on découvre 10-15 % des fragments de l’avion. Il existe seulement un cas semblable, avec la disparition totale, en 1939, de l’avion que pilotait l’aviatrice Ameliya Erkhart.
« Tout cela est très étrange » a déclaré Tim Clark.
Le directeur général d’Emirates a répondu à la question de ce qui aurait pu se passer avec le MH 370 malaisien : « Je pense que quelqu’un a pris le contrôle de l’avion du dehors ».
L’avion de ligne Boeing 777-200 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines faisant le vol MH370 de Kuala Lumpur à Pékin avec 227 voyageurs et 12 équipiers à bord, a disparu des radars dans la nuit au 8 mars. Le Premier ministre de la Malaisie a annoncé le 24 mars que l’aéronef était tombé dans la partie du Sud de l’océan Indien, ce dont témoignait l’analyse des données satellites. Personne n’a probablement survécu.