C’est à Cannes ! Parce que le Festival International du Film sur le Handicap, c’est avant tout un festival de cinéma. Il ne s’agit pas de faire un catalogue ou un florilège de handicaps, type “le handicap sous tous les angles” ou “les handicapés sont parmi nous”…
Les films, les films du FIFH, sont faits par des gens, certains handicapés, oui, certains sur des gens handicapés et surtout avec des gens handicapés. On y trouve des personnages mutiques qui ne sont pas forcément muets… Des bavards qui ne sont pas forcément bipolaires. Et puis des artistes… Ou des films sur des artistes, ou avec des artistes, comme d’autres avec des techniciens (de surface ou de profondeur)… Avant tout des films : des longs, des courts, des comédies romantiques, des contes philosophiques, des satires ou des drames, des dessins animés, pour enfants ou non, des documentaires ou des fictions (et même de la science-fiction !). Et des gags où l’on ne rit pas des handicapés mais avec eux.
Sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et parrainé par Jean-Claude Carrière, écrivain, scénariste, réalisateur, parolier, metteur en scène.
Créé à l’initiative de Katia Martin-Maresco, directrice du FIFH, de Philippe Caza, auteur de BD, directeur artistique du FIFH, membre du comité de sélection, de Tristan Incorvaia, Damien Jouteux et de Marie-Hélène Delon, administratrice ; cet événement culturel d’envergure a pour but de réunir les femmes et les hommes participant à la promotion d’une différence créative, talentueuse, émotionnelle et citoyenne.
Intouchables, La famille Bélier, De toutes nos forces, Sur le chemin de l’école en témoignent. Permettre à des créateurs de se rencontrer et adapter le cinéma aux différents publics est plus que jamais d’actualité.
La question du handicap s’avère incontournable, notamment dans les castings, mais aussi pour l’accueil des personnes handicapées. L’audiodescription, l’accueil des sourds, l’accessibilité universelle des salles, un plan d’aide aux films, la participation des personnes handicapées à la Commission Supérieure Technique : autant de sujets pris en compte aujourd’hui par le CNC.
L’ouverture se fera le vendredi 16 septembre 2016 avec le film “Po” de John Asher (Etats-Unis, 2015). Tiré d’une histoire vraie, il raconte l’odyssée d’un père et son fils autiste.
Quatre autre longs métrages de fiction ont été sélectionnés pour cette première compétition : “La jeune fille sans mains” de Sébastien Laudenbach (voir la vidéo), déjà primé à Annecy, du “Alma”, une histoire d’amour de Diego Rougier (Chili, 2015); “El despertar de Camila” de Rosario Jimenez Gili (Chili, 2015); “Pies en la tierra” de Mario Pedernera, un road movie (Argentine, 2013). Dans la compétition également des documentaires comme “Gabor” de Sebastian Alfie (Bolivie/Espagne), l’histoire d’un ancien cameraman qui a perdu la vue, engagé par Sebas pour tourner un documentaire en Bolivie, ou “Guillaume au pays des Merveilles” de Pierre-Louis Levacher (France) qui raconte le “kidnapping” de Guillaume par sa famille pour ses 50 ans. En tout, 130 films seront présentés.